"Bonus réparation" textile : "C'est le Michel-Ange de la bureaucratie !"

par La rédaction de TF1info | Chronique : François Lenglet
Publié le 20 novembre 2023 à 9h38, mis à jour le 20 novembre 2023 à 10h31

Source : JT 20h WE

Aider financièrement les Français à réparer leurs vieilles chaussures ou leur pull fétiche semble une bonne idée.
Mais qu'en est-il dans la réalité, et comment ce bonus est-il financé ?
Le spécialiste économie de TF1 François Lenglet fait le point sur le plateau du 20H.

"On n'a jamais vu un tel chef-d'œuvre de complexité, c'est le Michel-Ange de la bureaucratie", juge François Lenglet à propos du bonus réparation des vêtements et chaussures. Au total, 14 niveaux d'aide sont mis en place en fonction des travaux réalisés. Fermeture éclair de plus de 20 cm avec un bonus réparation de 15 euros, moins de 20 cm, 8 euros, couture doublée, 8 euros, non doublée, 6 euros. "Ce bonus, c'est en fait une ristourne qui est faite aux consommateurs, remboursée ensuite aux couturiers ou aux cordonniers", explique le spécialiste économie de TF1.

Un bonus financé grâce à une nouvelle taxe

Mais pour chaque intervention, le commerçant doit prendre une photo du vêtement avant et après réparation, soumettre le dossier à l'administration et attendre deux mois. Quant au financement, il provient d'une nouvelle taxe frappant les vêtements neufs. Pas moins de 104 niveaux de taxe pour chaque type de vêtements, définis au centième de centime d'euros. Les bas pour hommes par exemple sont taxés à 0,0231 euro.

L'argent sert à financer les bonus, mais aussi à subventionner les industriels qui pratiquent le recyclage. Mais attention, pour en bénéficier, il faut que les fibres recyclées proviennent de moins de 1000 km par rapport au centre géographique de la France, défini dans le décret par sa latitude et sa longitude. "Imaginez le nombre d'emplois nécessaires pour contrôler ces dispositions absurdes", conclut François Lenglet.


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