VIDÉO - Agriculture : des tracteurs toujours plus performants et toujours plus chers

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : V. Topenot, A. Janon
Publié le 12 février 2024 à 11h26

Source : JT 20h WE

Les agriculteurs ont récemment manifesté leur colère à travers la France.
Dans leur viseur, notamment, le poids des normes et des couts de production.
Une grande partie de leurs dépenses vient du matériel, et notamment du cout des tracteurs.

Sur les images du 20H de TF1, dans le reportage visible en tête de cet article, l’un des tracteurs dernier cri du marché : un moteur de 300 chevaux, des pneus de 2 mètres... Prix de l'engin : 250.000 euros. À l’intérieur se trouvent trois écrans, une aide à la conduite, une optimisation du carburant. Ces nouvelles machines sont même capables de repérer dans un champ les zones les plus productives.

"Grâce au guidage par satellite, on peut déterminer les endroits où il y a eu plus de récoltes. Cette information, on peut l'exploiter sous la forme des apports d'engrais, ce qui va permettre d'en apporter moins à un endroit et plus à un autre endroit", détaille Eric Ballestrin, responsable de site à la concession New Holland T3M Lavail, à Revel (Haute-Garonne). Il ajoute que les engins sont "nécessaires pour travailler mais on est très attentifs au look du tracteur. Car c'est un achat plaisir, aussi."

Un marché plus de 8 milliards d'euros en France

Le tracteur est aujourd’hui devenu une affirmation de l’agriculture moderne. Dès lors, les constructeurs du marché redoublent d’efforts pour séduire les acheteurs. Et n’hésitent plus à démontrer la performance de leurs machines à coups de clips vidéo promotionnels. On y découvre des commandes ultra-sophistiquées, et parfois même une conduite quasi autonome, pour maximiser les rendements et la précision.

Dans la ferme de Nicolas Semenou, éleveur et céréalier à Montgey (Tarn), cinq tracteurs sont nécessaires pour l’élevage et la culture de céréales. La surface de son exploitation a doublé en une génération, mais sans main-d’œuvre supplémentaire. Les machines se sont donc multipliées. "Ça représente pas loin de 300.000 euros, qu'on a financés avec des crédits, mais sur 20 ou 30 ans d'investissement. On n'a pas tout fait d'un coup, parce qu'on ne peut pas, la trésorerie ne nous permet pas d'acheter tout le matériel d'un coup", précise l'agriculteur.

Pour limiter ses dépenses, Nicolas Semenou a adhéré à une coopérative qui achète du matériel en commun. Il en existe plus de 10.000 en France. Christian Ramond, viticulteur, préside l'une d'elles près de Carcassonne (Aude). Là, trois tracteurs et une vingtaine d'outils sont à disposition des agriculteurs, ce qui permet de réduire leurs couts de production. Ces machines sont utilisées seulement quelques jours par an sur chaque exploitation. "On s'en sert une heure par hectare", précise Christian.

Sur un salon international de robotique agricole, des dizaines d'innovations sont présentées. Comme un robot à 145.000 euros qui travaille le sol en toute autonomie, sans conducteur. Une autre machine électrique, unique au monde, proposée à 100.000 euros, est capable de cueillir 350 kilos de pommes par heure. Un autre engin encore, affiché à 200.000 euros, désherbe la vigne mécaniquement, sans pesticides. 

En France, le marché des outils agricoles représente aujourd'hui plus de 8 milliards d'euros.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : V. Topenot, A. Janon

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