VIDÉO - "On a été trop naïfs vis-à-vis de la Chine", dénonce Valérie Hayer, qui demande un bouclier commercial européen

par A. Lo.
Publié le 9 mai 2024 à 9h58

Source : Bonjour !

La tête de liste macroniste pour les Européennes, Valérie Hayer, a défendu sur TF1 sa proposition d'un bouclier commercial européen.
Elle a appelé à ce que l'UE puisse être offensive "d'un point de vue commercial".
Visant particulièrement la Chine, la candidate souhaite des règles miroirs pour les importations.

Deux jours après la visite du dirigeant chinois Xi Jinping en France, Valérie Hayer n'a pas hésité à critiquer la politique commerciale de Pékin. Alors que la candidate macroniste, loin derrière la tête de liste RN Jordan Bardella dans les intentions de vote pour les élections européennes, défend dans le cadre de sa campagne la mise en place d'un bouclier commercial européen, elle a appelé à ce que l'UE puisse être offensive dans ce domaine.

"Il faut qu'on puisse se mettre à niveau"

"On a été trop naïfs vis-à-vis de la Chine. Quand on a laissé la Chine acheter le port du Pirée en Grèce, quand on a laissé la Chine inonder nos marchés avec des panneaux photovoltaïques sur-subventionnés, évidemment qu'on a été trop naïfs", a asséné Valérie Hayer dans la matinale de TF1.

Face à ce constat, elle a notamment appelé à la mise en place de clauses miroirs pour les importations. "Il faut mettre en place un bouclier commercial, c'est-à-dire réciprocité. Si les Chinois ne laissent pas nos entreprises accéder au marché public chinois, pourquoi y auraient-ils accès chez nous ?", s'est-elle interrogée dans la vidéo en tête de cet article. "Nous devons aussi être offensifs, dès lors qu'il y a une agression commerciale de la part de nos partenaires. Que ce soit la Chine ou un autre partenaire, il faut qu'on puisse se mettre à niveau. C'est ça l'Europe qui sort de sa naïveté", a appelé Valérie Hayer.

Précisant sa proposition de produire 10 millions de véhicules propres en Europe, la N.1 de la liste Renaissance pour les Européennes a assuré : "C'est ambitieux, mais c'est réaliste." Selon elle, il s'agit de l'"une des conditions pour créer notre souveraineté et on a les moyens, en France et en Europe, de produire des batteries électriques chez nous pour ne pas être dépendants des voitures chinoises."

La visite du président chinois en France a été l'occasion pour l'Europe et la France d'afficher une certaine fermeté face aux tensions commerciales qui s'accumulent entre la Chine et le continent européen. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a notamment dénoncé l'afflux de véhicules électriques chinois massivement subventionnés. "Le soi-disant 'problème de la surcapacité de la Chine' n'existe pas", a balayé Xi Jinping.


A. Lo.

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