Récemment, des mines de la Seconde Guerre mondiale ont été détruites, au large de Plouguerneau, dans le Finistère.Une opération d'une telle ampleur est rare.Une équipe de TF1 a pu y assister.
C'est le résultat de trois jours de mobilisation pour douze plongeurs-démineurs de Brest. Des munitions, parmi les plus grosses de la Seconde Guerre mondiale, ont été détruites entre le 9 et le 11 octobre au large de Plouguerneau, dans le Finistère. Avant l'explosion, les opérations ont commencé à 25 mètres de profondeur. Les plongeurs ont d'abord dévoilé les mines allemandes inopérantes, mais toujours chargées de 750 kilos d'explosifs.
"Il n'y avait que la moitié qui dépassait, et l'autre moitié était sous le sable beaucoup mieux conservée", explique dans le reportage en tête de cet article le second maître Jules, du groupe de plongeurs démineurs (GPD), Atlantique.
Une manœuvre délicate
Larguées à l'époque pour couler les bateaux français, ces mines, bien trop près des côtes, doivent être déplacées quatre kilomètres plus au large. Les plongeurs attachent d'abord la munition à une bouée jaune qui va remonter à la surface une fois remplie d'air et la soulever. Tractée par bateau, la bouée se dégonfle ensuite pour redéposer la munition sur le fond. "C'est lorsque on relève et on repose les munitions sur le fond qu'elles sont le plus secouées et que ce sont les phases les plus critiques", explique au sujet de cette manœuvre délicate, le capitaine de corvette Olivier, commandant du groupe de plongeurs démineurs (GPD), Atlantique.
En mer comme sur terre, le dispositif est important. Gendarmes, sauveteurs en mer et bénévoles de la protection civile sont appelés à sécuriser la zone. Dernière phase critique repose sur l'explosion des mines.
Cette opération d'ampleur n'est pas inédite en Bretagne. En 2016 à Plouguerneau, neuf mines allemandes avaient déjà été détruites par les démineurs.