VIDÉO - Déconstruction de navires de guerre : un chantier colossal lancé à Bordeaux

par La rédaction de TF1info | Reportage Yael Chambon, Nicolas Forestier
Publié le 26 avril 2024 à 18h39

Source : JT 13h Semaine

La France a ouvert un chantier hors norme à Bordeaux pour déconstruire les anciens bateaux de l'armée.
L'ancien pétrolier-ravitailleur Meuse est la première des huit coques à être découpée.
Une équipe de TF1 a pu assister aux prémices de la déconstruction de ce géant d'acier.

C'est un chantier hors norme. Après avoir écumé les mers, huit ex-navires de guerre français vont achever leur vie près de Bordeaux, où le démantèlement de ces géants d'acier a commencé et s'échelonnera durant trois ans. Parmi eux figure l'ex- "Meuse", un ancien pétrolier ravitailleur de la Marine nationale de 157 mètres de long pour 18.000 tonnes d'acier, première des huit coques à être découpée, morceau par morceau au chalumeau ou arrachés à l'aide de machines. À titre de repère, démonter un navire de guerre peut prendre jusqu'à un an. 

Pendant longtemps, les vieux navires étaient abandonnés dans d'autres pays comme la Turquie, où ils finissaient leur carrière en étant volontairement coulés en mer. La France a organisé le dernier naufrage de ce type en 2005. Depuis, le processus s'est bien amélioré avec des normes strictes. À Bassens, en bord de Garonne, les bateaux sont installés dans une cale sèche immense de 18 mètres de profondeur. "Lorsque les bateaux arrivent, ils sont désarmés, dépollués, et ensuite, ils sont découpés. Et vraiment le gros sujet, c'est de le faire en toute sécurité", explique dans le reportage en tête de cet article Jean-Frédéric Laurent, directeur général du port de Bordeaux.

undefinedundefinedTF1

Alors que certains ouvriers travaillent en combinaison intégrale, ceux qui ne sont pas habilités ont l'interdiction de monter à bord. Pour cause : à l'intérieur, les risques sont nombreux, comme le montrent les images de notre reportage, tournées lors d'un chantier en 2019, en phase de désamiantage.  "Dans le process de démantèlement, la première chose qu'on fait, c'est d'identifier les risques potentiels. Et les risques qu'on va avoir, ça peut être des zones difficiles d'accès ou qui ne sont plus sécurisées. La première chose qu'on va faire, c'est sécuriser tout ça pour faire en sorte qu'il n'y ait plus d'accès sur des zones découpées ou ouvertes", explique à son tour Nicolas Masson, directeur Cardem.

Ces dernières années, d'autres prestigieux navires de combat, comme l'ancien croiseur Colbert ou le mythique navire-école Jeanne d'Arc, ont achevé leur vie près de Bordeaux, l'un des 18 sites européens habilités.  Et d'autres chantiers sont en vue pour la Marine nationale. 


La rédaction de TF1info | Reportage Yael Chambon, Nicolas Forestier

Tout
TF1 Info