Chauffage collectif : peut-on exiger qu’il soit allumé plus tôt ou éteint plus tard ?

par Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO
Publié le 7 mai 2024 à 8h00

Source : JT 13h Semaine

Dans de nombreuses copropriétés, le chauffage dépend d’une chaudière centrale.
Elle est généralement coupée durant la belle saison, ce qui empêche les locataires de se chauffer.
Les dates de fonctionnement d’un chauffage collectif peuvent varier, et il est possible de demander des changements.

Le printemps est déjà arrivé depuis un mois en France. S’il est généralement synonyme de réchauffement, dans de nombreuses régions, les températures ont connu des variations importantes. Certaines journées ont été dignes de l’été, quand d’autres affichaient un mercure bien en deçà des normes saisonnières. Une situation qui peut poser problème pour les personnes vivant dans des immeubles collectifs à système de chauffage centralisé. En effet, dans ces appartements, le chauffage est coupé une partie de l’année pour des raisons économiques. 

Qui décide des dates de fonctionnement du chauffage central ?

Si désormais l’individualisation de la consommation (et donc de la facture) est la règle, certaines installations anciennes ne le permettent pas. De plus, couper le chauffage durant les beaux jours permet de limiter les frais d’entretien et d’usage. Mais alors qui décide de couper ou d’allumer le chauffage ? Et que faire si une vague de froid tardive s’abat au printemps ou en automne ? 

L’allumage ou l’extinction du chauffage sont des considérations d’ordre privé. La loi ne fixe pas de règle en la matière. C’est au syndic de copropriété qu’il appartient de définir les périodes de coupure. Étant donné la taille des installations collectives, il doit faire appel à un professionnel pour allumer ou éteindre la chaudière centrale. Généralement, les interventions ont lieu autour du 15 octobre et du 15 avril. Toutefois, plusieurs éléments peuvent influencer ce choix. Le climat sera souvent pris en compte, et la période de fonctionnement sera certainement plus courte à Marseille qu’à Lille. La qualité de l’isolation du bâtiment peut également jouer. Enfin, le syndic peut tenir compte des prévisions météo. Si une vague de froid est annoncée début octobre ou fin avril, il peut décider de prolonger le fonctionnement de la chaudière. Il reste cependant tributaire de la disponibilité du chauffagiste. 

Le locataire peut-il influer sur les périodes de fonctionnement du chauffage ?

Tous les locataires d’un immeuble n’auront pas forcément le même regard sur la question. Outre la frilosité de chacun, les personnes âgées ou parentes de jeunes enfants, par exemple, peuvent souhaiter que l’immeuble soit chauffé plus longtemps. Le nombre de fenêtres et l’exposition d’un appartement auront aussi des conséquences. À long terme, cette question peut être abordée lors de l’assemblée générale du syndic si vous êtes propriétaire. À plus court terme, il est possible de le solliciter à titre individuel pour qu’il prolonge ou coupe le chauffage. Il faudra cependant que la demande soit motivée. Par ailleurs, certains contrats entre syndic et chauffagiste ne prévoient tout simplement pas la modification des jours d’intervention. Si le syndic refuse votre demande, l’installation d’un chauffage individuel d’appoint reste la meilleure solution. Un poêle à bois peut aussi faire l’affaire, mais il faudra s’assurer qu’il est possible de l’installer en respectant les règles de la copropriété.


Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

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