Au large de Monaco, des caméras sous-marines filment pendant des heures les allées et venues des poissons.Cela permet de découvrir des espèces qui se montrent rarement aux plongeurs, et offre aux scientifiques des informations très précieuses.
C'est un système unique en Méditerranée, que l'on découvre dans le reportage de TF1 ci-dessus. Un tube en carbone équipé de deux caméras étanches. Elles vont filmer les poissons pendant deux heures, à 30 mètres de profondeur. Des morceaux de sardines ont été placés dans le boîtier qui contient les caméras, dont l'odeur va se répandre à 150 mètres à la ronde, attirant tous les poissons carnivores du secteur.
Sar, murènes, congre
Au bout de quelques minutes, un sar apparaît. Ensuite, deux imposantes murènes tachetées. Elles vivent normalement dans les rochers, mais aujourd'hui, elles doivent se mettre à découvert pour se nourrir. Beaucoup plus rare, un congre européen, craintif. Il n'existe pas de comptage de cette espèce. Aujourd'hui, il est filmé en simultané par les deux caméras, ce qui donne du relief aux images, et permet de mieux évaluer la taille des poissons.
La réserve marine de Monaco est un laboratoire technologique. En 2017, des récifs artificiels en trois dimensions ont été immergés. Les voici aujourd'hui colonisés par des poissons, des œufs de calmars, et des milliers de micro-organismes. Au total, dix appareils de comptage seront immergés dans la réserve marine. Ce recensement plus précis que l'observation humaine a un coût : 100.000 euros, financés en totalité par des fonds privés.