La pluie était attendue avec grande impatience depuis deux ans dans les Pyrénées-Orientales.D'où cette question : les précipitations abondantes de ces derniers jours vont-elles améliorer la situation pour les agriculteurs et, à plus long terme, pour les nappes phréatiques ?
Alors que le niveau des nappes phréatiques s'améliore partout en France, il reste une zone rouge critique : les Pyrénées-Orientales. La pluie suffira-t-elle, par exemple, à faire revenir l'eau dans le lit de l'Agly, un fleuve aujourd'hui asséché ? "Ce sont des précipitations bénéfiques pour le sol", explique dans le sujet de TF1 Simon Mittelberger, climatologue. "La végétation va pouvoir capter un peu d'eau directement dans le sol et le sol sera ainsi humidifié. Mais c'est loin d'être suffisant pour permettre d'arrêter ou d'endiguer cette sécheresse".
Nous sommes au printemps, les températures remontent. Une partie des précipitations va alors directement s'évaporer dans l'atmosphère. Le reste va être absorbé par la végétation ou bien stocké dans la partie supérieure du sol. Ainsi, très peu d'eau va réussir à rejoindre les nappes phréatiques.
Chez Paulines Carles, une habitante de Rivesaltes sollicitée dans le sujet de TF1, le récupérateur d'eau déborde, tout comme les seaux et les arrosoirs posés autour. Une bonne nouvelle pour son potager : "On s'en sert pour les plantations", dit-elle. Un peu de répit alors que les restrictions d'eau durent depuis deux ans, comme l'interdiction d'arroser son jardin ou de laver sa voiture. Des contraintes qui restent encore nécessaires, pour le moment.