VIDÉO - "Je peux faire mon boulot sans souffrir" : quand les exosquelettes débarquent à la ferme

par La rédaction de TF1 TF1 | Reportage Colyne Emeriau, Guillaume Frixon, Patrick Delannes
Publié le 7 mai 2024 à 16h21

Source : JT 13h Semaine

Des fermes de plus en plus sophistiquées dans nos campagnes avec 18.000 robots dans les élevages et 600 dans le maraîchage.
Les exosquelettes débarquent aussi dans les exploitations pour soulager le travail, très physique, des agriculteurs.
Qu'en disent les principaux intéressés ? Pour le savoir, une équipe du 13H de TF1 a rencontré des éleveuses dans l'Allier et Le Puy-de-Dôme.

Chaque soir, Marine Andrieu doit traire son cheptel d'une centaine de vaches. Mais ce jour-là, la routine est un peu perturbée, car elle essaie un exosquelette pour la première fois. À peine enfilé, elle ressent déjà la différence. "Quand je baisse le bras, je ne ressens plus la tension, c'est super confortable", explique-t-elle. En un an, notre éleveuse réalise près de 800.000 mouvements répétitifs qui peuvent entraîner des douleurs musculaires. Aujourd'hui, huit éleveurs sur dix de plus de 45 ans ont des douleurs d'épaules.

Coût d'un exosquelette : 4350 euros

L'objectif de ce squelette externe est justement de soulager les gestes qui peuvent s'avérer douloureux grâce à un système de câble et de ressort. Vendre des exosquelettes aux éleveurs, ce commercial en a fait son cœur de métier. "En trois ans, on a équipé un peu plus de 600 éleveurs sur toute la France donc c'est qu'il y a une demande", confie-t-il. Pour la cliente du jour, le test s'est plutôt bien passé : "J'achète... mais il faut voir le prix d'abord", lance-t-elle avec un large sourire dans la vidéo du 13H de TF1. Le prix s'élève de 4350 euros en moyenne.

À une centaine de kilomètres de là, tarif élevé ou non, cette éleveuse n'a pas eu le choix. Il y a un an, elle l'a adopté suite à une blessure au niveau de l'épaule. "Le bilan est très positif car il m'aide dans mes gestes au quotidien pour la traite. Ce n'est plus douloureux et je peux continuer à faire mon boulot sans souffrir et avec la perspective de pouvoir bosser quelques années", assure Angélique Thialliez, éleveuse dans le Puy-de-Dôme. 

Le problème est que l'exosquelette représente quatre fois son salaire mensuel et n'est pas pris en charge par la protection sociale. "J'ai une maladie professionnelle reconnue sur mon épaule droite", précise-t-elle. L'agriculteur souhaiterait que l'exosquelette soit reconnu comme dispositif médical remboursé. Convaincue par ce système, Angélique s'engage désormais à sensibiliser les agriculteurs sur les thèmes de la santé pour continuer à travailler avec le sourire.


La rédaction de TF1 TF1 | Reportage Colyne Emeriau, Guillaume Frixon, Patrick Delannes

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