VIDÉO - Sept balcons s'effondrent à Antibes : comment sont-ils contrôlés ?

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : D. De Araujo, V. Topenot, B. Poizeuil
Publié le 16 avril 2024 à 8h51

Source : JT 20h Semaine

Il y a en France aujourd’hui quinze millions de balcons.
Comme à Antibes dimanche, certains s'effondrent parfois : en quinze ans, 41 accidents similaires ont été dénombrés.
Sont-ils réellement contrôlés ?

Alors que des habitants d'Antibes ont échappé au pire, dimanche 14 avril, lorsque sept balcons d'un immeuble se sont effondrés, l'incident en rappelle d'autres. Ainsi, à Paris, en 2023, un balcon se décroche du cinquième étage. Même chose à Nice deux ans plus tôt. Au total, on compte 41 effondrements en quinze ans, soit deux à trois chutes chaque année. 

L'une d'elles, en 2016 à Angers, a particulièrement marqué les esprits : quatre étudiants avaient trouvé la mort après l'effondrement d’un balcon du troisième étage. "On a entendu un gros boom et là je vois que tout le monde se met à crier, du coup j'ai bondi pour aller voir ce qu'il se passait. Au pied de la baie vitrée, il n'y avait plus de balcon, tout était par terre", s'était souvenue, au micro de TF1, Elisa, une rescapée. 

Ces accidents, parfois mortels, interrogent : quelles sont les règles en matière de sécurité des habitations ?

Sur les balcons, il n'y a pas de réglementation sur le suivi pendant leur durée de vie.
Michel Khatib, directeur technique chez Ginger CEBTP.

La loi exige une seule chose : que le bailleur vende ou loue un logement solide et sans danger dans sa construction générale. Mais le problème est que "sur les balcons, il n'y a pas de réglementation sur le suivi pendant leur durée de vie. Donc on a construit, on a vérifié, et après au bout de 50 ans, les matériaux se dégradent, la résistance s'affaiblit, on a malheureusement des accidents, mais il n'y a pas de suivi", explique Michel Khatib, directeur technique chez Ginger CEBTP.

En clair : il faut attendre les anomalies visibles, des fissures par exemple, pour qu’une copropriété ou un syndic demande une expertise.

Mais bon nombre de problèmes ne se voient pas à l'œil nu. La résistance d’un balcon, par exemple, se mesure uniquement avec le type de radar présenté dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article. 

Pour éviter les vices cachés, le député Renaissance Guillaume Vuilletet propose donc une sorte de contrôle technique des immeubles. "Je pense que ça protège le propriétaire et le locataire de pouvoir avoir un document où on est assuré d'avoir les caractéristiques de santé, de sécurité pour un bien", développe l'élu. 

Ces contrôles seraient effectués avant l'état des lieux, puis tous les cinq à dix ans. 


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : D. De Araujo, V. Topenot, B. Poizeuil

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