Il y a les Parisiens, les Lyonnais, des Nancéiens... et puis ceux qui n'ont pas de nom.
C'est le cas des habitants de Saint-Jean-des-Vignes et il ne s'agit pas d'un exemple isolé.
Comment expliquer cette curiosité ?

Trouveront-ils enfin leur nom ? À Saint-Jean-des-Vignes, dans le Rhône, aucun mot ne désigne les 400 habitants de ce village viticole. Une anomalie à laquelle la mairie voudrait mettre fin, alors chacun se creuse les méninges. "Les Vignatons, pourquoi pas !", sourit un passant.

On est une commune viticole, donc il faut que le mot 'vignes' soit dans le nom, impérativement (...) C'est pas simple !
Le maire de Saint-Jean-des-Vignes

Pour le maire, il n'est pas question de se précipiter, c'est le Conseil municipal qui décidera après plusieurs mois de réflexion. "On est une commune viticole, donc il faut que le mot 'vignes' soit dans le nom, impérativement. Après, des 'Saint-Jean', il y en a beaucoup en France, donc cette racine est beaucoup utilisée. Est-ce qu'on reprendra ce qui existe déjà, en rajoutant 'vignes' ? C'est pas simple", explique le maire. En France, le nom des habitants, que l'on appelle gentilé, est totalement libre et il peut même vous surprendre.

L'originalité au rendez-vous pour certains gentilés

À Longcochon, dans le Jura, les villageois se revendiquent comme étant les Couchetards. À Martigny-Courpierre, dans l'Aisne, ils sont officiellement Mal-peignés. Prudence si vous traversez Gendreville, dans les Vosges, là-bas les habitants s'appellent les Sorciers. C'est la légende d'un pont ensorcelé qui est à l'origine de ce gentilé.

L'autre surprise à quinze kilomètres de là, ce sont les habitants de Blevaincourt qui s'appellent les Espagnols. C'est un gentilé inspiré ici de l'histoire locale. "C'est le village qui aurait brûlé, et des Espagnols seraient venus aider", explique une habitante. Histoire, légende ou géographie, tout est possible pour choisir un nom. Alors, il est difficile de se mettre d'accord. Dans un village d'Ardèche, une consultation a été organisée pendant un an pour baptiser les habitants. 

Mais les citoyens de Saint Romain d'Ay n'ont, hélas, pas réussi à se mettre d'accord. Les habitants avaient retenu trois noms, mais le vote du Conseil municipal a tourné à la bagarre générale en décembre dernier. Il y avait les Romanois, les Romayliens, et les Sanromanays. "Il y en a qui pensaient qu'on avait oublié le mot 'Saint', d'autres qui pensaient que la rivière n'était pas mise assez en avant, que Romain n'était pas assez mis en avant, bref, tous les avis étaient autour de la table", soupire l'édile. 

Toujours pas de gentilé, donc, pour Saint Romain d'Ay, mais rien de grave. Officiellement, aucun texte de loi n'oblige les communes à choisir un nom pour leurs habitants. 


La rédaction de TF1info | Reportage Céline Blampain, Guillaume Gruber, Brice Gereys

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