Grippe aviaire : une personne infectée par un bovin aux États-Unis, une première mondiale

par F.S. avec AFP
Publié le 2 avril 2024 à 7h53

Source : JT 20h WE

Les autorités américaines ont annoncé lundi qu'une personne a été testée positive à la grippe aviaire H5N1.
Le patient soigné pour inflammation oculaire avait été infecté par une vache laitière au Texas.
Il s'agit du premier cas d'une infection par un bovin aux États-Unis.

L'annonce vient soulever une question cruciale. Les autorités américaines ont déclaré ce lundi 1ᵉʳ avril qu'une personne a été testée positive à la grippe aviaire après avoir été infectée par une vache laitière au Texas. S'il s'agit du deuxième cas humain répertorié aux États-Unis, c'est la toute première fois que l'infection vient d'un bovin et non d'une transmission par des volailles. De quoi s'interroger sur la hausse des transmissions entre animaux et humains.

Attention aux contacts étroits avec des animaux

"Le patient a signalé une rougeur des yeux", correspondant à une conjonctivite, "comme seul symptôme, et se rétablit", ont précisé les autorités lundi, ajoutant qu'il a été isolé et traité avec un médicament antiviral utilisé pour la grippe. Un premier cas avait été découvert aux États-Unis en 2022, dans le Colorado, mais il s'agissait d'une infection par des volailles.

L'information intervient après que le virus H5N1, repéré pour la première fois en 1997, a rendu malade des troupeaux au Texas, au Kansas et dans plusieurs autres États au cours de la semaine dernière. Depuis, chèvres et vaches ont été touchés, à la surprise des experts. 

Ce deuxième cas humain pose la question de la transmission entre mammifères. Car si, chaque année, plusieurs cas sont enregistrés, avec près de 500 personnes mortes d'une infection au virus H5N1 depuis vingt ans, il s'agit généralement d'individus qui avaient été exposés à des oiseaux morts. Aussi, les experts s'inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) et sa souche H5N1, et de son potentiel de propagation entre mammifères, même si les cas chez les humains sont très rares. Selon Louise Moncla, chercheuse à l'école vétérinaire de l'Université de Pennsylvanie, "pour l'instant, le grand public n'a pas vraiment de raison de s'inquiéter".

"Les premiers tests n'ont pas montré de changement dans le virus qui le rendrait plus transmissible vers les humains", a par ailleurs annoncé le ministère de l'Agriculture, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et l'Agence américaine du médicament (FDA), dans un communiqué la semaine dernière, ajoutant que les vaches avaient été infectées par des oiseaux sauvages. 

C'est pourquoi cette infection chez un humain n'a pas changé l'évaluation du risque pour la population américaine, toujours considéré comme "faible" par les autorités sanitaires. Reste que la CDC alerte dans un communiqué sur les risques pour les personnes en contact étroit avec des animaux, y compris désormais des vaches, qui présentent un risque accru d'infection.


F.S. avec AFP

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