Cinq jeunes qui se filmaient à bord d'une Lamborghini, à Rome, ont provoqué la mort d'un enfant de cinq ans.Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.
Un accident fatal. Au volant d'une Lamborghini de location, cinq jeunes, qui se filmaient en conduisant pour alimenter leurs réseaux sociaux, ont violemment percuté un autre véhicule, à Rome, ont rapporté jeudi plusieurs médias italiens. La collision avec cette citadine a coûté la vie à un petit garçon de cinq ans. Sa mère, âgée de 35 ans, et sa sœur, une fillette de trois ans, ont également été blessées mais leurs vies ne sont pas en danger.
La police a ouvert une enquête pour homicide involontaire contre le conducteur, testé positif au cannabis, rapporte l'agence Ansa. Selon les premiers éléments de l'investigation, certains des jeunes chauffards - tous âgés de 20 à 23 ans - font partie d'un groupe d'influenceurs diffusant des vidéos de leurs activités sportives ou récréatives sur la toile. Ils comptent plus de 600.000 abonnés sur YouTube, 260.000 sur TikTok et 88.000 sur Instagram.
Un défi "stupide"
L'accident serait survenu dans un contexte où ils s'étaient lancés un nouveau défi consistant à rouler à vive allure dans la capitale italienne et à passer 50 heures de suite à bord de la voiture. Plusieurs témoins cités dans les médias, et relayés par l'AFP, ont affirmé les avoir vus depuis un ou deux jours dans leur quartier faire des pointes à 90-100 km/h, nettement au-delà de la vitesse autorisée en ville.
Une vidéo présentée comme la dernière filmée par les jeunes, l'un d'eux apparaît à l'objectif en train de monter à bord d'une Lamborghini de couleur bleue, faisant le fanfaron face à la caméra. "Pousse-toi avec ta Smart qui vaut 300 euros d'occasion dans un supermarché alors que la mienne vaut un milliard", lance-t-il notamment.
Cette tragédie a suscité de vives réactions politiques. "On peut proposer et approuver un nouveau code de la route (...) en améliorant l'éducation, les contrôles et les sanctions. Mais face à une telle stupidité (...), on ne peut rien faire", s'est sobrement désolé Matteo Salvini, vice-Premier ministre et ministre des Transports.