Soupçons de corruption au Parlement européen : Eva Kaili reste en prison

TG avec AFP
Publié le 22 décembre 2022 à 20h33

Source : JT 20h WE

La vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, chez laquelle des sacs de billets ont été retrouvés, va rester en détention.
La justice belge soupçonne le Qatar d'avoir cherché à corrompre des personnalités politiques européennes.

Eva Kaili devrait passer Noël derrière les barreaux. La justice belge a ordonné jeudi le maintien en détention provisoire de l'eurodéputée grecque, inculpée ce mois-ci dans une enquête pour corruption impliquant le Qatar. Une enquête qui lui a déjà coûté son poste de vice-présidente du Parlement européen.

La chambre du conseil de Bruxelles, devant laquelle l'élue socialiste a comparu onze jours après le début de son incarcération, a refusé la demande d'un placement sous bracelet électronique et a "prolongé la détention préventive d'un mois", a annoncé le parquet fédéral dans un communiqué. Ses avocats disposent dorénavant de 24 heures pour faire appel de la décision. Selon ces derniers, Eva Kaili nie toute corruption. Ils espéraient obtenir une remise en liberté assortie d'un placement sous bracelet électronique, faisant notamment valoir sa "participation active" à l'enquête et l'absence de risque de fuite.

Quatre suspects incarcérés

Dans ce scandale qui a provoqué une onde de choc au Parlement européen, Eva Kaili fait partie d'un quatuor de suspects incarcérés après une inculpation pour "appartenance à une organisation criminelle", "blanchiment d'argent" et "corruption". Le 14 décembre avait déjà été décidé le maintien en prison de Francesco Giorgi, compagnon de l'eurodéputée socialiste, et de l'ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri, qui apparaissent aussi comme des figures clefs du dossier.

Un quatrième inculpé, Niccolo Figa-Talamanca, dirigeant d'une ONG, s'était vu accorder ce jour-là un placement sous bracelet électronique, mais la mesure a été suspendue car le parquet fédéral a interjeté appel. Une audience a été fixée au 27 décembre, selon son avocate.

En Belgique, l'enquête dirigée par le juge financier Michel Claise a donné lieu à vingt perquisitions entre le 9 et le 12 décembre, y compris dans les locaux du Parlement européen à Bruxelles. Au total, les enquêteurs belges ont mis la main sur 1,5 million d'euros en liquide.


TG avec AFP

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