Une dizaine de familles d'otages franco-israéliens, détenus par le Hamas, sont arrivées, lundi 30 octobre, à Paris, pour se "faire entendre".Pour les libérer, l'organisation terroriste a fixé ses conditions : relâcher "6000 prisonniers" actuellement retenus en Israël.Sur LCI, Ishay Dan, un parent d'otages, a demandé au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, d'accéder à leur demande.
Il veut se souvenir de Noya comme d'une petite fille "très joyeuse et gentille". Le 7 octobre dernier, Noya Dan, 12 ans, atteinte de troubles du spectre autistique, et sa grand-mère Carmela, 80 ans, ont été assassinées par le Hamas lors de l'attaque du kibboutz de Nir Oz. Alors que les autorités israéliennes pensaient qu'elles avaient été emmenées à Gaza, leurs corps ont été identifiés plusieurs jours après l'offensive d'ampleur inégalée menée par le mouvement islamiste palestinien.
Le cœur meurtri par la mort de sa petite-nièce et de sa belle-sœur, Ishay Dan se bat désormais pour faire libérer son petit neveu Erez, 12 ans, et sa petite nièce Saar, 16 ans, retenus otages, avec leur père, Ofer, par le Hamas. Comme lui, une dizaine de familles d'otages franco-israéliens sont arrivées, lundi 30 octobre, à Paris, pour se "faire entendre". Elles ont été accueillies à l'aéroport de Roissy par une vingtaine de personnes qui brandissaient des portraits d'otages. "On espère que l'opinion publique soit avec nous. Je sais qu'on peut compter sur l'aide de la France pour nous aider", a-t-il lancé, mardi 31 octobre, sur LCI (dans une interview visible en tête d'article).
"Ce qu'a fait le Hamas, ce ne sont pas les musulmans. Nous, on espère avoir la paix"
La veille, le Hamas a publié une vidéo de trois femmes, présentées comme des otages, où l'une d'elles appelle Benyamin Nétanyahou à conclure un échange avec le mouvement islamiste palestinien, qui exige la libération de "6000 prisonniers". En guise de réponse, le Premier ministre israélien a dénoncé une "propagande psychologique cruelle". "Je crois que la vie des otages est beaucoup plus chère que la vie de ces prisonniers (...) qu'on trouvera le moyen d'éliminer s'ils continuent à faire la guerre contre Israël", a assuré Ishay Dan, favorable "à la négociation" plutôt qu'à "la solution militaire". "On demande aux autres gouvernements d'Europe et d'Amérique d'appuyer sur (Benyamin) Nétanyahou, et de ne pas le laisser faire autre chose."
Ayant une pensée "pour les gens qui vivent à Gaza et qui souffrent terriblement", le beau-frère de Carmela a conclu son intervention par un message de paix. "Je crois que ce qui est important aussi de dire, c'est que, comme moi, elle n'avait aucune haine envers l'islam et les musulmans. Ce qu'a fait le Hamas, ce ne sont pas les musulmans. Nous, on espère avoir la paix."