DOCUMENT LCI - Guerre en Ukraine : ces "drones intelligents" capables de cibler la Russie

par C.D | Reportage TF1 : Charline Hurel, Charlotte Lefetey et Sergey Shestak
Publié le 9 mai 2024 à 10h56, mis à jour le 9 mai 2024 à 14h41

Source : TF1 Info

En Ukraine, les services de renseignement ne cessent de perfectionner leurs drones.
Des engins capables pour certains d'aller frapper la Russie sur son sol en toute discrétion, grâce à un moteur électrique qui n'émet que peu de bruit.
Pour la première fois, les renseignements ukrainiens ont accepté de montrer à LCI ces nouveaux appareils.

Depuis plusieurs mois, les attaques de drones ukrainiens sur le territoire russe se multiplient. Le 6 mai dernier, une opération a visé la région frontalière de Belgorod. Pour la première fois, le GUR, le renseignement ukrainien, a accepté de montrer un de ses drones d'attaque à une équipe de LCI présente sur place. Un engin qui se détecte très difficilement. 

L'appareil a pour objectif d'aller frapper directement en Russie ou juste derrière les lignes russes, sur des cibles logistiques. Tout est paramétré en amont dans les moindres détails. "Le drone a la trajectoire, les coordonnées de la cible. Il marche en autonomie totale", explique Dodje, commandant de l'unité du GUR. 

100% "made in Ukraine"

Disposer d'un outil aussi performant a un coût : 50.000 euros par drone. Entièrement produit en Ukraine, cet engin peut attaquer sur une distance de 50 km une fois lancé. Une catapulte est utilisée pour lui donner l'impulsion nécessaire.

Quand les russes le voient sur leur radar, ils pensent que c'est un oiseau qui vole ou une petite interférence
Dodje, commandant d'une unité du GUR

L'appareil est presque totalement silencieux, un avantage pour passer les brouilleurs et arriver en territoire adverse en toute discrétion. Kuzniets, membre de l'unité du GUR, donne davantage de détails sur son utilisation  : "Ce n'est pas efficace de l'utiliser de jour, c'est mieux de nuit. On ne le voit pas, on ne l'entend pas non plus parce qu'il est silencieux. Ce n'est pas un moteur à essence, c'est électrique. Et comme on dit dans les renseignements : 'Tu arrives invisible, tu fais ta mission et tu repars sans laisser de trace'."

"Comme il n'émet pas d'informations en vol et ne transmet pas de données", précise Dodje dans le reportage à retrouver en tête de cet article. "Quand les russes le voient sur leur radar, ils pensent que c'est un oiseau qui vole ou une petite interférence, donc c'est difficile de le détecter."


C.D | Reportage TF1 : Charline Hurel, Charlotte Lefetey et Sergey Shestak

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