Un an de prison ferme pour le magistrat qui proposait à des internautes de violer sa fille mineure

Publié le 11 mars 2022 à 15h07
Un an de prison ferme pour le magistrat qui proposait à des internautes de violer sa fille mineure
Source : LOIC VENANCE / AFP

Le père de famille a été condamné, vendredi, à deux ans de prison, dont un an avec sursis.
Il a également été soumis, notamment, à une obligation de soins.
Il était jugé pour avoir proposé à des internautes des relations sexuelles avec sa fille de 13 ans.

La jeune fille avait seulement 12 ans quand son père a proposé, sur Internet, à des inconnus de la violer. Ce vendredi 11 mars à Besançon, un ancien magistrat a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour avoir proposé à des internautes des relations sexuelles avec sa fille mineure, sans toutefois être passé à l'acte. Le nom de cet homme, qui ne s'était pas présenté à l'audience le 18 février en raison de "son état de santé", n'est pas divulgué par l'AFP afin de préserver l'identité de sa fille, mineure. 

Jadis vice-président du tribunal judiciaire de Dijon, le père de trois enfants âgé de 56 ans a également été soumis à une obligation de soins et à l'interdiction d'exercer une activité bénévole ou professionnelle en lien avec des mineurs. Il pourra effectuer la partie ferme de sa peine de prison sous surveillance électronique à son domicile, où il vit toujours avec sa famille. Il sera en outre inscrit au fichier des délinquants sexuels.

En juillet dernier, il avait déjà été révoqué par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), mais cette décision fait l'objet d'un recours devant le Conseil d'État.

L'affaire avait démarré en octobre 2019 lorsque l'utilisateur d'un site libertin avait signalé qu'un homme proposait que sa fille, âgée alors de 12 ans, soit associée à des ébats sexuels avec sa femme. Sans antécédent judiciaire ni problème d'addiction, l'ancien magistrat avait reconnu avoir écrit ces messages, mais affirmait qu'il s'agissait de "fantasmes qu'il n'aurait jamais concrétisés". Également magistrate, son épouse avait été mise hors de cause dès l'issue de sa garde à vue.


Maxime MAGNIER

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