Policiers blessés par balle à Paris : "Il n'y a plus de cran de sécurité sur les armes de service"

par La rédaction de TF1info | Reportage Jeanne Quancard, Florence De Juvigny
Publié le 10 mai 2024 à 14h42

Source : JT 13h Semaine

Deux policiers sont grièvement blessés après avoir été touchés par balle en plein commissariat, jeudi dans le 13e arrondissement de Paris.
L'un d'eux est entre la vie et la mort.
Un homme qui venait d'être interpellé s'est emparé de l'arme d'un des fonctionnaires avant d'ouvrir le feu.

Autour du commissariat du XIIIe arrondissement de Paris, le dispositif policier a été levé ce vendredi matin, mais les questions persistent. Que s’est-il passé à l’intérieur ? Comment deux policiers ont-ils pu être blessés avec une arme de service ? Jeudi dans la soirée, un homme est interpellé après avoir violemment agressé une femme avec un cutter. Il est alors conduit dans ce commissariat. C’est au moment de passer un éthylotest qu’il s’en prend aux policiers. "Cet individu a subtilisé l'arme d'un fonctionnaire dont il a fait usage avant d'être neutralisé", a expliqué le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.

La théorie, c'est qu'il faut faire attention. La pratique, c'est qu'on fait ce qu'on peut.
David-Olivier Reverdy, secrétaire national du Syndicat Alliance

Se faire dérober son arme est une inquiétude permanente pour les policiers, selon David-Olivier Reverdy, secrétaire national du Syndicat Alliance : "On a toujours peur quand il y a du monde, quand on est un peu au corps-à-corps. Soit dans une foule où il peut y avoir un individu malintentionné, ou alors parce qu'on est proche d'un interpellé. La théorie, c'est qu'il faut faire attention. La pratique, c'est qu'on fait ce qu'on peut." 

Les forces de l’ordre sont équipées d’armes placées dans un étui sécurisé porté à la ceinture ou à la cuisse. En revanche, sur l’arme, il n'y a pas de cran de sûreté. "Le processus sur les armes modernes, c'est qu'il n'y a plus de sécurité pour faire feu. On s'est aperçu que c'était plutôt risqué et que les policiers se trompaient, ne savaient plus s'il y avait la sécurité. Donc l'arme est directement, en France, portée chargée", explique Yves Gollety, président de la chambre syndicale des armuriers. 

L’assaillant a été neutralisé par l’un des deux policiers blessés. Trois enquêtes sont actuellement ouvertes, dont l’une pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique.

 


La rédaction de TF1info | Reportage Jeanne Quancard, Florence De Juvigny

Tout
TF1 Info