Le domicile de Vincent Jeanbrun a été visé par une voiture-bélier, dans la nuit du samedi 1ᵉʳ au dimanche 2 juillet.
Sa femme et ses deux enfants étaient présents dans la maison.
Peu avant l'agression, l'édile partageait déjà sa crainte d'être la cible de violences.

L'édile alertait déjà sur les menaces auxquelles il disait faire face. Vincent Jeanbrun, maire (LR) de l'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, a annoncé sur Twitter que son domicile, où dormaient sa femme et ses deux enfants de 5 et 7 ans, a été ciblé par une voiture-bélier dans la nuit du samedi 1ᵉʳ au dimanche 2 juillet, cinquième nuit d'affilée de violences urbaines depuis la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, mardi. 

Dans son communiqué, l'élu, dont l'épouse et l'un de ses enfants ont été blessés, a condamné une "tentative d'assassinat d'une lâcheté inqualifiable"

Samedi, peu avant l'attaque, Vincent Jeanbrun faisait déjà part, sur le plateau de LCI, de sa crainte d'être attaqué en raison de son statut de maire. "Je ne vous cache pas qu'hier soir, pour la première fois de ma vie en 39 ans dans ma commune, j'ai eu peur, pour ma famille notamment", a-t-il affirmé, alors qu'il était confronté aux images sur lesquelles on peut voir le maire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) être invectivé devant sa voiture incendiée. "Mes enfants n'ont pas dormi à la maison, ils ont dormi chez des amis parce qu'objectivement, j'ai eu peur pour eux", a ajouté le porte-parole des Républicains. Un entretien que vous pouvez regarder en intégralité dans la vidéo en tête de cet article.

"On sait où vous habitez, on va vous brûler vivant"

Vincent Lebrun a ensuite fait référence à l'attaque dont a été victime la maire de Pontoise, Stéphanie Von Euw, qui "a perdu l'usage de l'une de ses deux oreilles, j'espère de façon provisoire". "Les assaillants, la voyant en détresse, ont sauté sur le véhicule en disant : 'On va se faire la maire'", a raconté Vincent Jeanbrun, avant de préciser : "Ce matin, on s'est levés avec des tags un peu partout sur les murs de la ville, et à certains endroits, il y a marqué : 'On sait où vous habitez, on va vous brûler vivant'." 

"Bien sûr que l'on a peur", a admis l'édile, qui appelait le ministère de l'Intérieur à fournir davantage de "munitions de flash ball" aux forces de l'ordre et même à déclencher l'état d'urgence. 

Lors de l'attaque du domicile du maire, l'épouse de ce dernier et ses enfants ont pris la fuite par le jardin arrière après qu'une voiture enflammée est parvenue à forcer le portail d'entrée. "Dans sa course, la femme s'est blessée au tibia", lequel serait "cassé", a fait savoir le procureur de la République de Créteil, Stéphane Hardouin, à l'occasion d'un point-presse sur l'enquête, dimanche. 

De son côté, Vincent Jeanbrun n'était pas présent sur les lieux, mais suivait l'évolution des violences urbaines depuis l'hôtel de ville, protégé par des barrières et des barbelés, qui ont "empêché les assaillants d'entrer", soulignait le maire sur LCI samedi. Une enquête a été ouverte dimanche matin pour tentative d'assassinat par le parquet de Créteil, a appris TF1info d'une source judiciaire.  


N.K

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info