Hôpital : pourquoi les médecins appellent à la grève

par B.L. avec AFP
Publié le 11 juin 2023 à 14h06, mis à jour le 3 juillet 2023 à 13h34

Source : TF1 Info

Trois syndicats de médecins hospitaliers ont appelé à la grève lundi et mardi.
Ils évoquent une situation "grave" à l'hôpital et une profession devenue "un véritable repoussoir".
Ils demandent également une revalorisation "générale" de leur salaire à la hauteur de l'inflation.

Un nouvel été sous tension en vue dans les hôpitaux. Trois syndicats de médecins hospitaliers, jugeant que la situation n'a "jamais été aussi grave" dans l'hôpital public, ont appellé à deux journées de grève, lundi et mardi.

"L'hôpital public s'effondre par pans entiers", dénonçaient les trois principaux syndicats des praticiens hospitaliers - CMH, INPH et Snam-HP -  dans un communiqué diffusé le 11 juin dernier, appelant à "une journée de grève et d'actions".

Samu Urgences de France prévoit une opération "zéro brancard dans les couloirs" pour les services des urgences. Autrement dit, les patients — hors urgence critique — devront patienter à l'entrée du service si celui-ci dépasse sa capacité nominale d'accueil.

Les blouses blanches entendent ainsi protester contre une situation qui "n'a jamais été aussi grave" pour cette profession "devenue un véritable repoussoir", tant pour "les jeunes médecins (qui) ne veulent plus s'engager" à l'hôpital que pour ceux "de tous les âges (qui) démissionnent de plus en plus"

Des négociations au point mort

En tout, les trois syndicats hospitaliers représentent plus de 40% des praticiens, et même 70% des hospitalo-universitaires. Ils mettent aussi la pression sur le ministère de la Santé en exigeant "la reprise immédiate des négociations" suspendues depuis un mois. 

Ils demandent notamment "une augmentation générale de l'ensemble des rémunérations pour tenir compte de l'inflation", ainsi qu'une "revalorisation immédiate" des gardes et astreintes de nuit et du week-end, principales causes de "la pénibilité de l'exercice médical hospitalier".

Les syndicats de médecins réclament notamment l'aboutissement de négociations annoncées par Emmanuel Macron, qui avait promis, début janvier, d'"ouvrir le chantier de la rémunération du travail de nuit" et de la "permanence" des soins, autrement dit les gardes et les astreintes). Des négociations, engagées mi-mai avec le ministère de la Santé, n'ont pas abouti. Les syndicats de médecins hospitaliers seront reçus mardi au ministère.


B.L. avec AFP

Tout
TF1 Info