Journée mondiale de l'endométriose : quel régime alimentaire adopter quand on souffre de cette pathologie ?

par Aurelie DUHAMEL pour TF1 INFO
Publié le 7 mars 2024 à 20h00

Source : JT 13h Semaine

Selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’endométriose concernerait deux millions de femmes en âge de procréer en France.
Si cette pathologie gynécologique affecte la qualité de vie et la fertilité, les femmes peuvent potentiellement soulager leurs symptômes en changeant certaines habitudes.
En plus de l’arrêt du tabac et de la reprise du sport, une transition en douceur vers un régime alimentaire adapté permettra de mieux vivre avec l’endométriose.

Cette maladie inflammatoire et auto-immune dont souffre une femme sur dix en France. Encore méconnue il y a quelques années, la prise de parole de certaines femmes célèbres, dont Whoopi Goldberg, Lena Dunham, Daisy Ridley ou encore Énora Malagré en France, a permis de briser les tabous qui collent à cette affection gynécologique. Pour rappel, l’endométriose se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, pouvant même coloniser d’autres organes.

La plupart du temps, les femmes qui en souffrent se plaignent de douleurs pelviennes, lombaires et abdominales intenses, notamment au moment des règles. Quelle que soit leur intensité, ces douleurs peuvent devenir un véritable fardeau à porter, d’autant plus qu’elles ont tendance à s’accentuer avec le temps. Si aucun traitement (médicamenteux, chirurgical, hormonal) ne permet de guérir définitivement de l’endométriose, de nombreux spécialistes s’accordent pour dire qu’une alimentation anti-inflammatoire permettrait de stabiliser les lésions de l’endomètre et réduire les symptômes de la maladie. Mais quelle approche nutritionnelle adopter ?  

Quels sont les meilleurs aliments anti-inflammatoires ?

L’endométriose peut toucher de nombreux tissus, y compris ceux de l’appareil digestif. Par chance, vous trouverez  de nombreux aliments faciles à digérer et réputés pour aider à réduire l’inflammation dans le corps. Faites le plein d’oméga-3, d’acides gras essentiels que l’on retrouve dans  le saumon, le maquereau, les sardines, mais aussi dans des noix et des graines oléagineuses. Un régime anti-endométriose doit aussi faire de la place aux aliments riches en antioxydants, ces molécules qui aident à lutter contre les radicaux libres. Certains légumes (brocolis, choux, épinards), mais aussi le thé sans oublier le cacao constituent une base solide pour contribuer au bon fonctionnement de l’organisme. Les aliments contenant de bons gras, tels que les avocats, l’huile d’olive ou de noix font aussi partie de l’alimentation anti-inflammatoire. Notez aussi que le curcuma, une épice aux nombreuses vertus, possède la particularité d’aider à soulager la douleur et réduire les lésions de la muqueuse utérine (endomètre). La cannelle permettrait quant à elle de réduire les douleurs pelviennes durant les règles. 

Quels produits chasser en cas d’endométriose ?

À contrario, si vous souhaitez réduire l’inflammation de l’endométriose, consommez moins d’aliments pro-inflammatoires. D’après certaines études, les produits à base de lait d’origine animale seraient à éviter, car ils contiennent des acides gras pro-inflammatoires et des perturbateurs endocriniens (dioxine) qui peuvent amorcer les symptômes de l’endométriose. Veillez aussi à ralentir votre consommation de gluten (seigle, orge, avoine, blé). Cette protéine présente dans les céréales, les pâtes, les gâteaux ou encore le pain causerait une hyperperméabilité intestinale, aussi appelée "syndrome de l’intestin qui fuit". Autrement dit, la barrière protectrice de notre intestin devient plus perméable et entraîne le passage de substances non désirées dans le sang. Ainsi, il est préférable de miser sur les céréales sans gluten, telles que le riz, le millet, le sarrasin ou encore le quinoa. 

Aussi, il serait judicieux de faire abstraction de l’alcool — et notamment de la bière — de la viande grasse, de la charcuterie, mais encore des produits industriels. De nombreux professionnels avancent également qu’une alimentation pauvre en FODMAP, qui regroupe les sucres mal absorbés et fermentescibles, serait efficace en cas d’intestin irritable. On retrouve ce type de glucides parfois difficiles à digérer dans de nombreux produits courants : le blé, les choux, le lait de vache, l’oignon, l’ail, les pommes, le miel ou encore les confiseries. Ce qu’il faut surtout garder à l’esprit, c’est que faire le choix d’une alimentation anti-inflammatoire va très certainement favoriser l’atténuation des symptômes, mais ne permettra pas de guérir définitivement l’endométriose. Si certains médicaments et interventions chirurgicales permettent d’atténuer les douleurs, aucun traitement ne permet à ce jour d’endiguer la maladie. 


Aurelie DUHAMEL pour TF1 INFO

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