Jeûne intermittent pour mincir : ce que vous devez connaître avant de vous lancer

par Aurelie DUHAMEL pour TF1 INFO
Publié le 2 octobre 2023 à 7h00

Source : JT 13h Semaine

Particulièrement en vogue ces dernières années, le jeûne intermittent est souvent présenté comme l’une des solutions les plus efficaces pour retrouver la ligne.
Cette privation volontaire de nourriture, étalée sur différentes plages horaires, n’est cependant pas faite pour tout le monde.
Après avoir été correctement informés des avantages et des complications éventuelles, voici comment s’y prendre pour voir les premiers résultats arriver.

Coaching sportif, rééquilibrage alimentaire, monodiète, massage lymphatique, programme minceur… Pour perdre du poids, chacun y va de sa propre technique. Au milieu de cette offre pléthorique pour rester svelte, le jeûne intermittent a su tirer son épingle du jeu. Aussi appelé "fasting", cette méthode consiste à alterner des périodes de privation de nourriture et des périodes d’alimentation normale. Si les défenseurs du jeûne intermittent promettent des résultats fiables, autant sur la perte de poids que sur diverses fonctions métaboliques et cérébrales, la pratique n’en reste pas moins discutée. Pour ne pas s’y méprendre, voici les réponses aux questions les plus fréquentes pour commencer votre initiation paisiblement.

Comment fonctionne le jeûne intermittent ?

Il existe plusieurs types de jeûne intermittent. Le plus pratiqué est la méthode "16/18", qui consiste à s’alimenter durant 8 heures consécutives puis de jeûner les 16 heures qui restent. Par exemple, si vous dînez à 19 heures le soir, vous pourrez rompre le jeûne le lendemain à l’heure du déjeuner. Plus draconien, le régime "5/2" impose de limiter radicalement ses besoins nutritionnels deux jours par semaine, qui ne devront pas dépasser les 600 calories. Plus facile à mettre en œuvre, la méthode "14/10" vous autorise à manger sur une fenêtre de 10 heures, puis de jeûner pendant 14 heures. 

L'idée est de cibler la formule qui vous convient le mieux, en fonction notamment de votre rythme de vie et de ce que votre corps est capable de supporter, afin d'augmenter vos chances de réussite. L’intérêt majeur du jeûne intermittent ? Sa flexibilité ! Toutefois, il est fortement déconseillé pour les enfants en pleine croissance, les femmes enceintes et allaitantes, ou encore les personnes dont l’IMC est inférieur à 18, pour ne pas risquer l’apparition de troubles alimentaires. 

Quand commencer et que manger entre deux jeûnes ?

L’aide d’un nutritionniste ou d’un médecin ne sera pas superflue, pour éviter les frustrations et les débordements alimentaires éventuels. Surtout, il vous faudra choisir le moment le plus opportun pour vous lancer. Suis-je suffisamment bien dans ma tête ? Ou plutôt stressé.e ? En état de fatigue psychique ou professionnel ? Après une rapide auto-évaluation, alors vous saurez si vous êtes dans de bonnes dispositions ou s’il est plus raisonnable de remettre le jeûne à plus tard. Au début, veillez à respecter scrupuleusement les horaires de votre jeûne à la lettre pour ne pas mettre en péril votre perte de poids. 

Entre deux périodes de jeûne, ne vous ruez pas sur les aliments hypercaloriques. S’il est fondamental de manger à sa faim pour ne pas risquer de craquer durant le jeûne, privilégiez les aliments qualitatifs, nutritifs et non transformés. Comme dans n’importe quel autre régime, faites le plein de fruits, de légumes, de protéines (œufs, poisson, volaille) ou encore de bonnes graisses (huiles végétales, avocat). Enfin, hydratez-vous ! Boire de l’eau ou du thé, et non des boissons sucrées, est crucial pour aider l’organisme à éliminer les toxines, et par ailleurs pour augmenter le sentiment de satiété. 

Quels sont les avantages et les inconvénients ?

En éliminant les toxines de l’organisme, le jeûne intermittent aiderait à perdre du poids, jusqu’à un kilogramme par semaine. Mais ses bienfaits ne s'arrêtent pas là : il faciliterait la digestion, réduirait l’hypertension artérielle et améliorerait aussi les capacités cognitives, en agissant notamment sur la mémoire et la concentration. Des essais menés sur des rongeurs ont même démontré que le jeûne pouvait retarder le vieillissement, et donc l’apparition de certaines maladies cardiovasculaires. 

Toutefois, la pratique n’est pas sans risques. Dans certains cas, elle peut engendrer de nombreux désagréments, comme des maux de tête, de l’irritabilité ou encore une fatigue intense durant les premiers jours. S’il est mal appliqué, le jeûne intermittent peut aussi générer des troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie) et une reprise des kilos après l’arrêt du régime, le fameux "effet yoyo". Pour mettre toutes les chances de votre côté, l’accent doit être porté sur la qualité et l’équilibre nutritionnel des menus, en n’oubliant pas non plus que le jeûne peut être interrompu à tout moment. 


Aurelie DUHAMEL pour TF1 INFO

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