Colère agricole : avant d'être reçu par Macron, le patron de la FNSEA maintient la pression

par A. Lo.
Publié le 2 mai 2024 à 10h22

Source : TF1 Info

Après les annonces du Premier ministre, Emmanuel Macron doit recevoir les syndicats agricoles ce jeudi 2 mai.
En amont de cette rencontre, le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau a précisé ses attentes sur TF1.
Il a notamment rappelé qu'un retour de la mobilisation n'était pas exclu, "si les choses ne se transforment pas concrètement".

La vigilance reste de mise. Après les dernières annonces faites par le Premier ministre Gabriel Attal, ce samedi 27 avril, Emmanuel Macron doit recevoir les syndicats agricoles ce jeudi 2 mai à l'Élysée pour échanger sur les "perspectives" du secteur et "acter la fin" de la crise agricole qui s'est étendue à toute la France en début d'année. En amont de la rencontre, le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau a exposé sur TF1 ses attentes concernant son prochain échange avec le président.

Des engagements qui doivent se concrétiser

"Ce qu'on attend maintenant, c'est que le président de la République donne la vision et nous confirme bien que ce qui est sur la table va se décliner concrètement", a déclaré Arnaud Rousseau. "Il faut qu'on fasse en sorte que ce qui a été annoncé publiquement prenne corps", a-t-il ajouté, n'excluant pas un retour de la mobilisation dans le cas contraire. 

"Tout le monde sait très bien qu'au terme de l'automne, une fois qu'on aura fini nos travaux, si les choses d'ici-là, c'est-à-dire dans les quatre à cinq mois, ne s'étaient pas transformées très concrètement, alors oui, tout porte à croire que les gens aient envie d'y retourner", a-t-il indiqué. "L'enjeu, c'est d'obtenir des résultats et on ne va pas se contenter simplement d'injonctions", a encore insisté le représentant du principal syndicat agricole.

Le mouvement de mobilisation en début d'année a poussé le gouvernement à prendre 70 engagements (fonds d'urgence, simplifications, "pause" dans l'élaboration du plan de réduction de l'usage des pesticides, allègement de charges sur l'emploi de travailleurs saisonniers…) vis-à-vis des agriculteurs. Les plus récents datent de samedi, quand le Premier ministre Gabriel Attal a notamment assuré que la prise en compte des 25 meilleures années dans le calcul de la retraite des agriculteurs serait effective en 2026. "La période des négociations s'est achevée avec le Premier ministre", a reconnu Arnaud Rousseau, attendant désormais que les engagements se concrétisent dans la législation.

"Cette rencontre doit nous apporter des perspectives", a déclaré de son côté Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, et également conviée à l'Élysée. "Tout ce qui est trésorerie, ça va dans le bon sens, ça démarre, mais ensuite, il faut qu'on ait une maitrise de nos charges", a-t-elle ajouté sur LCI, demandant par exemple que le litre de carburant soit plafonné à un euro pour les agriculteurs. Deuxième syndicat représentatif, la Coordination rurale continue d'organiser des manifestations locales, avec notamment des bâchages de radars de vitesse et des slogans comme "Pas d'argent pour les agriculteurs, pas d'argent pour l'État". 


A. Lo.

Tout
TF1 Info