Qu'est-ce que le GHB, "drogue du violeur" repérée dans des soirées étudiantes ?

I.N.
Publié le 28 octobre 2021 à 17h48

Source : JT 20h WE

FLÉAU - Surnommée la "drogue du violeur", cette substance semble de plus en plus consommée dans des soirées étudiantes en France ou des boîtes de nuit au Royaume-Uni. Elle présente pourtant des caractéristiques pouvant entraîner la mort.

L'inquiétude autour de la "drogue du violeur" prend de l'ampleur. Ce jeudi, le parquet de Grenoble a ouvert une enquête préliminaire après le signalement par Grenoble École de Management de soupçons d'utilisations de GHB lors de soirées étudiantes. Cette drogue, incolore, est consommée par certains étudiants, souvent à leur insu, lors de festivités. Au Royaume-Uni, les témoignages de victimes se multiplient également.

Le GHB, pour gamma-hydroxybutyrate, présente pourtant de véritables dangers pour ses utilisateurs. Consommé par voie orale – dans une boisson – ou par piqûre, elle entraîne un ralentissement du rythme cardiaque. Lorsque la dose est trop importante, elle peut provoquer des malaises, des pertes de mémoire, des vomissements ou un sentiment d'absence.

À forte dose, le consommateur peut même être plongé dans un sommeil très profond. Lors de soirées étudiantes, plusieurs victimes ont consommé à leur insu du GHB, placé dans leur verre par des personnes mal intentionnées. Au Royaume-Uni, de nombreuses jeunes femmes et quelques jeunes hommes ont aussi dénoncé des agressions à l'aide d'aiguilles hypodermiques. Ce qui peut provoquer par la suite des vols ou des agressions physiques. D'où son surnom : la "drogue du violeur".

Des effets dangereux voire mortels

Initialement, cette substance était utilisée pour traiter les troubles du sommeil. Désormais, son utilisation a été chamboulée, franchissant la frontière de la légalité. "La diffusion de cette drogue dans l'espace festif touche un nouveau public jeune qui consomme ce produit sans en connaitre les risques et les moyens pour les réduire", prévient le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Or, "il y a très peu de différences entre la dose euphorisante et la dose provoquant une perte de conscience".

Car lorsque le GHB "est consommé de manière récréative, en particulier avec de l'alcool ou d'autres drogues, il peut être extrêmement dangereux", met en garde le Centre de toxicomanie et de santé mentale du Canada (CAMH). Le GHB peut même se révéler mortel. "Une surdose peut provoquer des difficultés respiratoires, des convulsions, voire la mort", insiste le CAMH.

Depuis 2017, en France, plusieurs comas ont été constatés après l'ingestion de cette drogue, précise le ministère. L'un a abouti à la mort d'un jeune homme.


I.N.

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