"Revenu d'émancipation jeunes" : en quoi consiste le dispositif expérimenté en Meurthe-et-Moselle ?

par F.S. avec AFP
Publié le 23 novembre 2023 à 12h58

Source : Sujet TF1 Info

Le département de la Meurthe-et-Moselle va expérimenter un "revenu d'émancipation jeunes" de 500 euros.
Mis en application dès 2024, il concernera certains jeunes âgés de 16 à 25 ans.
On fait le point sur ce nouveau dispositif.

Ses défenseurs décrivent un "coup de tonnerre social". Des élus du département de la Meurthe-et-Moselle ont annoncé ce mardi 21 novembre le lancement d'un "revenu d'émancipation jeunes", à destination des habitants âgés entre 16 et 25 ans. On vous explique en quoi consistera ce dispositif expérimenté dès 2024.

Une aide limitée à un an

L'aide annoncée sera de 500 euros et ne pourra pas être accordée plus d'un an. Elle sera versée sur une période de six mois renouvelable une seule fois, selon l'annonce des élus porteurs du projet lors d'un point presse à Nancy. 

Qui pourra en bénéficier ?

Ce dispositif sera accessible sur critères sociaux à des jeunes ayant "peu ou pas de revenus". Mais d'autres conditions seront également requises. Elle vise en effet en priorité les jeunes "en rupture familiale, ou en situation d'errance, ou en période de transition entre les études et l'emploi", comme l'a expliqué Lionel Adam, conseiller départemental en charge du projet, afin qu'ils puissent "retrouver confiance en eux". C'est pourquoi, l'aide financière ne sera pas accordée aux jeunes qui bénéficient d'autres aides, comme celle du Crous pour les étudiants. Ce n'est donc ni un "énième dispositif", ni un "Revenu de solidarité active jeunes, ni un revenu de base", a insisté l'élue socialiste, qui a insisté sur les difficultés que pouvait rencontrer ce public qu'aucun dispositif ne protège à l'heure actuelle. 

Pour l'heure, environ 300 jeunes pourront donc en bénéficier, selon les calculs du département. La collectivité s'appuiera sur des partenaires comme les associations, la mission locale ou encore la Caisse d'allocations familiales pour trouver le public éligible et instaurer "une relation de confiance", a argué Chaynesse Khirouni, présidente du Conseil départemental.

En somme, l'idée pour les élus est de leur dire : "Tu as des difficultés, d'accord, mais on a confiance en toi", résume Chaynesse Khirouni. Un système de parrainage ou de mentorat, avec des citoyens bénévoles, sera aussi proposé. L'expérimentation, qui débutera en 2024, a vocation à durer trois ans. Pour le démarrage, un million d'euros est alloué au projet.


F.S. avec AFP

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