VIDÉO - Quand le plus beau jour de la vie vire au cauchemar : ces mariages qui dégénèrent

par S.B. | Reportage : Gaelle Charnay et Quincy Russell
Publié le 29 octobre 2023 à 7h00, mis à jour le 30 octobre 2023 à 10h52

Source : JT 20h WE

Chaque week-end, des mariages dégénèrent sur la voie publique et provoquent parfois des troubles à l'ordre public.
Les mairies s'inquiètent du phénomène, à tel point que certaines ont décidé de responsabiliser les futurs mariés.
Le 20H de TF1 a mené l'enquête.

Mortiers d'artifices tirés en plein centre-ville, blocage d'une rocade, rodéos urbains… Il est désormais courant de voir des cérémonies de mariage dégénérer et provoquer parfois de graves troubles à l'ordre public. Dans la métropole de Lyon (Rhône), Renée en a fait les frais. Son balcon a été atteint par les flammes, alors qu'un incendie a pris sur celui de son voisin, déclenché par un mortier d'artifice tiré par les invités d'un mariage. Les habitants de l'immeuble ont été évacués par les pompiers. Dix-sept d'entre eux ont dû être relogés en urgence. Le marié et son témoin, ont été interpellés à leur sortie de la mairie.

Une batterie de mesures pour enrayer le phénomène

Pour éviter ces comportements et tenter d'enrayer le phénomène, certaines municipalités ont pris des mesures. À Décines-Charpieu, dans la banlieue lyonnaise, les futurs mariés sont contraints de signer une "charte des mariages", une sorte de contrat de bonne conduite, avant la tenue de la cérémonie. Laurence Fautra, maire (LR) de la commune, n'hésite pas à reporter l'union si le règlement n'est pas respecté ; elle l'a fait à sept reprises ces deux dernières années. Et, selon elle, la menace fonctionne : "Ça calme bien les personnes et ça responsabilise bien le cortège", assure-t-elle dans le reportage du 20H de TF1 à retrouver en tête de cet article. "Certains mariages, c'est compliqué parce qu'il y a des gens qui s'invitent, qui se greffent alors qu'ils ne sont pas officiellement invités, parce que le ou la jeune marié est issu d'un quartier donc tout ce quartier est en liesse", poursuit-elle.

Les petites communes sont, elles aussi, concernées. À Autun, commune de Saône-et-Loire qui compte 13.000 habitants, les débordements avaient lieu une fois l'union célébrée. "Nous avions enregistré un phénomène de mode qui consistait à louer des véhicules, de grosses cylindrées, notamment en Suisse, et d'effectuer ensuite des passages en ville à très, très grande vitesse, avec, parfois, des gens qui étaient assis sur la vitre arrière", raconte Cathy Nicolao-Verdenet, adjointe (Mouvement démocrate) au maire. La plaque étrangère de ces voitures, louées sur Internet et livrées à domicile, rend difficile la verbalisation. Pour éviter tout débordement au sein de la commune, les mariés doivent désormais verser une caution : 400 euros en cas de retard et 1000 euros en cas de non-respect du Code de la route. Depuis un an, aucun incident en marge d'un cortège n'a été recensé.

À Décines-Charpieu comme à Autun, la vidéosurveillance a par ailleurs été renforcée et des policiers municipaux sont mobilisés sur le parvis des mairies. Les municipalités restent tout de même confrontées aux rodéos urbains, dont les auteurs ne sont pas toujours interpellés. Entraver la circulation est passible de deux ans de prison et de 4500 euros d'amende. 


S.B. | Reportage : Gaelle Charnay et Quincy Russell

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