JO de Paris : le sprinteur français Mouhamadou Fall suspendu neuf mois pour dopage

par L.H avec AFP
Publié le 29 avril 2024 à 22h45

Source : JT 20h Semaine

L’athlète de haut niveau a été notifié, lundi, de sa suspension pour neuf mois par l’Agence française de lutte contre le dopage.
Mouhamadou Fall avait été contrôlé positif à un stimulant interdit en compétition, en juillet 2023.
Celui qui visait une place aux Jeux olympiques de Paris en sera donc finalement privé.

Sa participation aux Jeux olympiques de Paris 2024 s'envole. Après un contrôle positif à un stimulant interdit, le sprinteur français Mouhamadou Fall a reçu une notice de suspension pour neuf mois, par la commission des sanctions de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). C’est ce qu’a annoncé à l’AFP son avocat, Christophe Ayela, précisant que son client est suspendu "à partir d'aujourd'hui" et jusqu’en janvier 2025, après avoir reçu, lundi 29 avril, la décision de la commission des sanctions.

En juillet 2023, l'athlète de 32 ans avait été contrôlé positif à l'heptaminol - un stimulant interdit en compétition. À l’époque, il avait plaidé la contamination accidentelle, à cause de la prise de compléments alimentaires, qui contenaient sans qu'il ne le sache de l'octodrine, dont l'heptaminol est un métabolite. L'Agence mondiale antidopage s'accorde à le dire : l'heptaminol comme l'octodrine sont des substances qui appartiennent à la classe des stimulants interdits en compétition, mais que l'on peut en effet retrouver dans de nombreux médicaments ou compléments. 

"Pas assez prudent dans le choix des compléments alimentaires"

Toutefois, sans contester sa thèse de la contamination, le représentant du collège de l'AFLD, Antoine Marcelaud, avait demandé une suspension de 15 mois au lieu des deux ans encourus. Car ce que lui reproche la commission des sanctions, c’est de "ne pas avoir été assez prudent dans le choix des compléments alimentaires", a expliqué Me Ayela. 

"C'est une décision extrêmement sérieuse et injuste", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de l'athlète. "Tout le monde est d'accord pour dire qu'il ne s'est jamais dopé et qu'il est victime d'une contamination via des compléments alimentaires", a-t-il martelé. Quadruple champion de France sur 100 mètres (2020, 2021, 2022, 2023), Mouhamadou Fall pourrait néanmoins faire appel auprès du Conseil d'État, a signalé Me Ayela.

Le sprinteur n’en est pas à ses premiers ennuis avec l'Agence française de lutte contre le dopage. Quand son contrôle positif avait été rendu public en septembre dernier, il faisait déjà l'objet d'une autre procédure avec l'AFLD qui lui reproche trois manquements à ses obligations de localisation antidopage en 2022. 

La relaxe qu'il avait obtenue dans cette première affaire en juillet 2023 lui avait permis de participer aux championnats de France - où il a été contrôlé positif à l'heptaminol - et aux Mondiaux. À la suite de cette relaxe, l'AFLD a intenté un recours devant le Conseil d'État, qui est toujours en cours.


L.H avec AFP

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