Autoroutes : connaissez-vous la règle du "corridor de sécurité" ?

M.L | Reportage TF1 Sophie Chevallereau, Benjamin Rey
Publié le 29 avril 2022 à 17h32, mis à jour le 10 novembre 2022 à 14h25

Source : JT 13h Semaine

Les automobilistes sont censés se déporter sur le côté s'ils constatent une intervention en cours sur une voie d'autoroute.
Une règle du "corridor de sécurité" encore largement ignorée par les conducteurs, qui risquent pourtant une amende.
Piqûre de rappel alors que de nombreux Français prennent la route en ce nouveau week-end prolongé.

C'est une règle du code de la route encore peu connue des automobilistes, mais dont le non-respect fait chaque année des victimes au sein des patrouilleurs intervenant sur le réseau autoroutier. En mai dernier, le baromètre 2022 de la Fondation Vinci Autoroutes indiquait que deux tiers des Français (67%) ne respectent pas systématiquement la règle du "corridor de sécurité", un automobiliste sur cinq interrogé disant ne pas la connaître. Dans le reportage de TF1 ci-dessus, tourné dans les Bouches-du-Rhône, les conducteurs sont ainsi nombreux à avoir bien du mal à définir ce qu'est un corridor de sécurité, alors que cet élément essentiel de la circulation est inscrit dans le Code de la route depuis 2018. 

Voici son principe : lorsque vous roulez sur l'autoroute et que vous rencontrez du personnel autoroutier sécurisant un véhicule en panne ou un accident, signalisé par des feux spéciaux ou des feux de détresse, vous devez ralentir et changer de voie après vous être assuré de pouvoir "le faire sans danger", précise l'article R412-11-1 du Code de la route.

Une amende de 135 euros

Dans l'idéal, une voie d'écart doit séparer les agents sur le bord de la route des automobilistes. "Si le changement de voie n'est pas réalisable, le conducteur doit s'éloigner le plus possible du véhicule en demeurant dans sa voie", indique la loi. Le non-respect d'un corridor de sécurité est puni de 135 euros d'amende.

Pour sensibiliser des automobilistes, de nouveaux panneaux ont été installés sur plusieurs tronçons d'autoroute du pays, qui comportent des bandes d'arrêt d'urgence, comme l'A7, après un échangeur de Sénas, mais aussi l'A8, l'A10, l'A11, l'A62 et l'A63. Une expérimentation pour une durée de trois ans lancée par un arrêté publié au journal officiel le 5 avril dernier. 

Ces affichages pédagogiques ont pour objectif de rappeler une règle simple en trois temps. Un premier panneau de signalisation invite les automobilistes à ralentir, un second à s'éloigner de la zone d'intervention et un troisième à changer de voie, lorsque cela est possible. 

L'expérimentation vise donc à mieux protéger les patrouilleurs, car des conducteurs qui ne ralentissent pas et qui ne s'écartent pas sont nombreux. "On constate qu'il y a de plus en plus d'accidents impliquant du personnel en intervention. Ces interventions ont majoritairement lieu sur les bandes d'arrêt d'urgence, donc le respect de ce corridor de sécurité éviterait de venir percuter des véhicules en intervention, que ce soit des véhicules de sociétés d'autoroute, des forces de l'ordre ou encore des forces de secours", explique Pascal Contremoulins, responsable sécurité du groupe Sanef, dans le reportage de TF1. 


M.L | Reportage TF1 Sophie Chevallereau, Benjamin Rey

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