VIDÉO - Grève SNCF : entre gares vides et cars pleins, la longue journée des voyageurs privés de train

par Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Roxanne Sygula, Stacy Petit, Florence Couturon
Publié le 16 février 2024 à 15h35, mis à jour le 16 février 2024 à 16h30

Source : JT 13h Semaine

Les contrôleurs de la SNCF ont déposé un préavis de grève pour la période du 15 au 19 février, en pleines vacances scolaires.
Ce vendredi matin, comme prévu, la circulation des trains était très perturbée.
En gare, de nombreux voyageurs qui ont vu leur train annulé ont dû revoir leur itinéraire, ont constaté les équipes de TF1.

En plein chassé-croisé des vacances d'hiver, les trois quarts des contrôleurs de la SNCF sont en grève jusqu’à lundi. En conséquence, un train sur deux, en moyenne, est supprimé, alors qu'un million de voyageurs étaient normalement attendus en gare ce week-end. Ce vendredi matin, un peu partout en France, les effets du mouvement social se faisaient déjà sentir.

La gare Montparnasse, à Paris, était quasiment déserte. Ici, l’immense majorité des trains ont été supprimés, comme celui de Mathilde et Thomas. Par chance, le couple a pu trouver in extremis un autre billet… "On est arrivés à 5h15, on a cherché sur nos téléphones le train le plus rapide pour nous et il est à 9h39, donc on attend bêtement", racontait Thomas au micro de TF1. 

La mauvaise surprise, d’ailleurs, en a caché une autre. "Sur le prix, ils nous ont explosé, précisait Mathilde. Là, c’est 175 euros pour nous deux, juste l’aller pour Angers, alors que normalement, on est autour de 40 ou 50 euros." Quelques dizaines de mètres plus loin, Grégoire a, lui aussi, payé le prix fort : "Mon train a été supprimé, donc j’ai dû moi-même annuler mon billet sur Internet, puis en reprendre un nouveau, qui coûtait le double. C’est passé de 30 à 60."

Même constat du côté de Toulouse, où l’on ne trouvait aucun train à quai. Seulement deux départs de TGV ont eu lieu. "On espère finir par arriver à Bordeaux… Pour nous rendre à Arcachon (rires). Voilà, c’est incertain, c’est l’aventure", témoignait une voyageuse souriante, mais un peu perdue.

Les plus vernis, TF1 les a croisés dans l’Est de Paris, à la gare de Lyon, qui dessert les Alpes. La plupart des trajets y ont été maintenus, et certaines rames de train ont même été rallongées au maximum. "On a eu beaucoup de chance. On a réservé il y a quelques mois et on a vérifié cette semaine, nos trains étaient confirmés", confiait l’un de ces heureux voyageurs.

Si eux sont épargnés par les annulations, c'est parce que la SNCF a choisi de privilégier les trains à destination des stations de ski. À l'inverse, le trafic est très perturbé vers le reste de la France. Entre Paris et Bordeaux par exemple, seul un train sur quatre est en circulation. Alors, pour arriver à bon port, beaucoup ont opté pour un plan B, ce vendredi matin. 

En témoigne la cohue à la gare routière de Bercy pour dégoter un des derniers billets disponibles pour un trajet en car. "Je me suis rué dessus. Mais la journée va vraiment être longue, avec les six heures de car qui m’attendent. Ça change du train", soupirait un jeune homme sur le point d’embarquer.

"On doit des excuses à nos clients" parce qu'"on interdit à beaucoup de Français de partir en vacances ou de revenir dans des conditions sereines", déclarait ce vendredi matin, dans "Bonjour ! La matinale TF1", le directeur TGV-Intercités de la SNCF, Alain Krakovitch. De son côté, le groupe centriste au Sénat a proposé mercredi un texte de loi visant à encadrer le droit de grève dans les transports sur des périodes particulières, comme les vacances scolaires.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Roxanne Sygula, Stacy Petit, Florence Couturon

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