VIDÉO - Taxis volants : où en sont les différents projets ?

par V. F Reportage TF1 : Olivier Santicchi, Thierry Valta et Bruno Chastanier
Publié le 21 juin 2023 à 7h00, mis à jour le 21 juin 2023 à 9h36

Source : JT 20h Semaine

Les taxis volants, qui doivent embarquer leurs premiers passagers lors de JO de Paris, sont à l'honneur au Salon de l'aéronautique du Bourget.
Des dizaines de projets existent.
TF1 fait le point sur l'avancée des principaux d'entre eux.

Longtemps attendus, les premiers taxis volants électriques commencent à quitter les centres de recherche pour arriver sur les tarmacs, à l'image du modèle chinois Ehang, à deux places, qui revendique déjà 20.000 vols d'essai. Il est présenté lors de la 54ᵉ édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace qui se tient actuellement au Bourget. Étudié pour les liaisons urbaines, il se déplace de façon autonome sans pilote. 

Mais son constructeur rassure, tous les systèmes sont en double. "Que ce soit le système de Controle Center, que ce soit au niveau de la batterie, que ce soit les hélices, même s'il y a des hélices qui s'arrêtent de tourner, les autres compenseront", explique Weina Wang, vice-présidente chargée des ventes chez "Ehang", dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article. Mais plus que son tarif, 300.000 euros, l'absence de membres d'équipage et de certitude sur la sécurité l'empêcheront longtemps d'évoluer en Europe. 

On ne vise pas une cible élitiste de VIP ou de gens qui arrivent à l'aéroport et qui ne vont aller qu'en ville.
Jean-Christophe Drai, directeur général de "Volocopter France".

Son rival allemand, Volocopter, est plus pragmatique. Un pilote, un passager, et neuf batteries pour une vingtaine de kilomètres d'autonomie. Pas de prix annoncé, juste l'assurance d'un accès pour le plus grand nombre. "La vision, c'est en 2030, on parle de taxis volants et d'avoir le même coût au kilomètre qu'un Uber X. L'idée, c'est de démocratiser tout ça. Très clairement, on ne vise pas une cible élitiste de VIP ou de gens qui arrivent à l'aéroport et qui ne vont aller qu'en ville. On veut vraiment se projeter sur un modèle", assure Jean-Christophe Drai, directeur général de "Volocopter France". 

Le constructeur sera le premier à faire valider son appareil par l'Union européenne l'an prochain. Une avance loin de régler toutes les questions, selon cet expert. "On va pas pouvoir généraliser des vols au-dessus des populations de façon aussi intense qu'ils le promettent. Il y aura un rejet de la population, c'est certain", prophétise Gil Roy, rédacteur en chef d'"Aérobuzz". 

Volocopter se prépare pour les Jeux olympiques de Paris, et teste pour cela en région parisienne, depuis plus d'un an et demi, ses engins avec le gestionnaire Aéroports de Paris (ADP), qui ne croit pas aux myriades d'appareils popularisés par la science-fiction. Ce dernier mise plutôt sur la plus-value de quelques-uns. Pour le Samu, par exemple. "Quelques appareils, ça peut vraiment drastiquement changer les choses en intervenant beaucoup plus rapidement sur un arrêt cardiaque par les airs lorsque les trajets sont très embouteillés en Ile-de-France", reconnait Alban Negret, directeur de l'innovation chez "Aéroports de Paris".

Le plus gros obstacle pour tous ces industriels : démontrer aux autorités qu'ils respectent la norme aéronautique, soit pas plus d'un accident par milliard d'heures de vol.  


V. F Reportage TF1 : Olivier Santicchi, Thierry Valta et Bruno Chastanier

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