L'Insee a publié les nouveaux chiffres de l'inflation, mesurée à 4,9% sur un an.Face à cette perte de pouvoir d'achat, de nombreux salariés cherchent une deuxième source de revenus.Jobs d'appoint, covoiturage ou locations diverses, des applications permettent d'arrondir les fins de mois.
Nathalie ne vient pas récupérer ses propres courses, mais celles d'une inconnue. Depuis un mois, cette gardienne d'immeuble rencontrée par notre équipe s'est mise à la co-livraison. Inscrite sur la plateforme spécialisée "Shopopop", elle profite de ses trajets quotidiens pour récupérer les colis de particuliers qui habitent sur sa route. "On essaie de joindre les deux bouts par de petites astuces", explique-t-elle dans le reportage de TF1 en tête de cet article. À cinq euros la livraison, elle dit avoir gagné 180 euros en trois semaines. "Ça me permet de faire mes deux pleins d'essence par mois", estime-t-elle, "et de pouvoir donner de l'argent à ma fille pour ses petits plaisirs".
Vente en ligne
Comme elle, de plus en plus de Français cherchent des moyens d'arrondir leurs fins de mois, et beaucoup d'applications peuvent les y aider. Ainsi, Marion, utilise "Vinted". Elle vide tous ses placards, et met en vente sur Internet tous les vêtements dont elle ne veut plus. Pour une blouse, c’est 5 euros, et autant pour les t-shirts de son fils. Bout à bout, ces petits gains montent à une cinquantaine d'euros par mois, "un petit pécule pour racheter d'autres vêtements après", explique-t-elle au micro de TF1.
Ça me permet de rentabiliser l'essence que je dépense de toute façon en allant au travail
Muriel, utilisatrice de Karos
Muriel, elle, est une adepte de l'application "Karos", particulièrement depuis la hausse des prix du carburant. Pour faire des économies, elle fait de petits détours pour récupérer d'autres abonnés personne : depuis un mois, elle propose du covoiturage entre son domicile et son lieu de travail, à 25 kilomètres. "Je pars de chez moi comme d'habitude", témoigne-t-elle, "ça me permet de rentabiliser l'essence que je dépense de toute façon en allant au travail".
Pour amortir le coût de sa voiture, Julien a une autre stratégie : il la propose à la location lorsqu'il ne l'utilise pas. Tout se règle sur une application entre particuliers. Le service est beaucoup moins cher que celui des loueurs professionnels, et les clients y trouvent aussi leur compte. Julien chiffre à 120 euros ses bénéfices mensuels, gagnés sur des périodes où sa voiture "dormait au parking de toute façon".