6 labels verts auxquels on peut, vraiment, se fier

par Céline LAURENS
Publié le 7 août 2018 à 12h45
6 labels verts auxquels on peut, vraiment, se fier
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ENVIRONNEMENT – Initiatives, entreprises, projets... dans le cadre de son partenariat avec le prix Entreprises pour l’environnement (EpE), LCI vous parle de consommation responsable chaque semaine jusqu’en mars. Le sujet qui nous concerne a le vent en poupe. Mais surfant sur cette vague, certaines enseignes n’hésitent pas à accoler des labels verts autoproclamés à leurs produits. Retour sur 6 labels environnementaux fiables vers lesquels s’orienter les yeux fermés.

Un label vert, ou un label environnemental désigne un label garantissant un impact limité d’un bien, d’un acteur ou d’un service sur l’environnement. Un consommateur responsable averti en valant deux, retour sur 6 labels fiables certifiés éco-responsables.

Les Écolabels

En France, deux écolabels ont été instaurés par les pouvoirs publics en 1991 et 1992 :

- NF environnement (pour le marché français)

- L’Eco-label européen (destiné au marché européen)

Ces labels concernent les produits non alimentaires ainsi que certains services comme l’hébergement touristique. Pour bénéficier d’une de ces appellations officielles, les entreprises doivent répondre à un cahier des charges rigoureux et effectuer la demande auprès d’un organisme certificateur indépendant : AFNOR Certification. 

Pour bénéficier de l’un de ces deux écolabels, des contrôles réguliers et stricts sont régulièrement menés pour vérifier :

- La compétence de l’organisme certificateur et son indépendance

- L’impact environnemental du produit tout au long de son cycle de vie

- Si des "révisions" sont régulièrement menées, prenant en compte les évolutions scientifiques et technologiques dont le produit pourrait bénéficier

- L’aptitude à l’usage du produit

Les labels écologiques alimentaires

Outre ces deux écolabels, d’autres labels garantissant la même rigueur écologique et environnementale pour des produits textiles, pharmaceutiques, cosmétiques et alimentaires. Parmi eux, deux labels font exemple de figures de boussoles pour le consommateur : le label AB et le label bio européen.

Le Label AB 

Créé en 1985, le label, AB certifie les produits biologiques français. Très encadré, il est délivré par 5 organismes : Certpaq, Ecocert, Agrocert, SGS-ICS, et Qualité France. 

Il apporte de nombreuses garanties au consommateur. Parmi elles il se doit :

- D’avoir obtenu sa certification d’un organisme indépendant agréé par les pouvoirs publics

- De respecter les exigences de la règlementation française (mettre en œuvre des pratiques respectueuses de l’environnement, respecter les équilibres naturels et tenir compte du bien-être de l’animal)

- De ne proposer que des aliments issus au moins à 95 % du mode de production biologique 

Le label Bio européen

Créé en 2000, c’est en juillet 2010 que le Label Bio européen s’est doté du logo Eurofeuille (représentant une feuille verte formée par des étoiles) qu’on lui connait. 

Il repose sur la même réglementation que le label AB, pour les produits européens, malgré des règles d’application plus laxistes. Ainsi, les produits de ce label peuvent contenir des pesticides et des OGM jusque 0,9 %.

Par ailleurs, d’autres labels écologiques particulièrement exigeants existent, comme : 

- Nature & Progrès : son cahier des charges inclut la limitation des traitements vétérinaires et l’interdiction d’utiliser des produits chimiques.

- Demeter : Marque ayant déposé son label en 1932, elle garantit au consommateur l’absence d’utilisation de produits chimiques et une composition d’au moins 90 % biologique.

Faux labels et pictogrammes trompeurs

La consommation responsable fait de plus en plus d’adeptes et de plus en plus de logos fleurissent. Dès lors, de nombreuses marques de la grande distribution n’hésitent pas pour surfer sur la vague à apposer des labels autoproclamés écologiques sur leurs produits, ne présentant aucun caractère officiel. Jouant de couleurs vertes copiant celles des labels verts, on trouve parmi ces marques aux logos autoproclamés : Monoprix vert, U Bio, Carrefour Agir Bio…

À côté de ces labels trompeurs, divers pictogrammes peuvent induire en erreur le consommateur ne garantissant pas le caractère écologique et environnemental. Parmi eux : l’anneau de Moebius, le point vert, ou le Tidy Man. 

Rappelons que :

- Le Tidy Man : Consiste juste à inciter le consommateur à jeter ses emballages à la poubelle. 

- Le point vert : Ne signale pas que le produit est recyclable ou issu de matières recyclées, mais juste l’adhésion à un système de contribution financière pour le recyclage des déchets.

- L’anneau Moebius : Signifie qu’un produit est réalisé à partir de matières recyclées et non qu’un produit est recyclable.

Comme chaque année depuis 12 ans, EpE, LCI (anciennement Metronews) et les sponsors du Prix lancent leur appel à candidature pour le Prix Jeunes pour l’Environnement doté de plus de 10.000€. Cette année, les jeunes de moins de 30 ans sont invités à réfléchir à la question suivante : "Consommation : quel message vous ferait basculer ?". Application mobile, campagne virale, art ou astuce, culture, produit ou service concret, ou autre, du bâtiment à la mobilité ou au produit de grande consommation, qu’est-ce qui permettra demain de faire la différence en réduisant massivement l’impact de nos achats sur l’environnement ? Pour plus d'information, rendez-vous sur le site dédié.


Céline LAURENS

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