Tisanes détox : et si la promesse était mensongère ?

Publié le 21 février 2018 à 17h45

Source : JT 20h WE

ÉTUDE - Les infusions et autres breuvages aromatiques dédiés au bien-être connaissent depuis quelques années un nouveau succès, mais certains emballages contiendraient des informations trompeuses. C'est ce qu'assure l’ONG Foodwatch, qui s’est livrée à une vaste enquête sur le sujet. Explications.

"Un produit detox plus proche de l’intox." Les conclusions d'une enquête fouillée menée par l’ONG Foodwatch, spécialisée dans la défense des consommateurs en matière d’alimentation, et publiée ce mercredi, sont formelles : l’étiquetage de certaines références de tisanes dédiées au bien-être, est trompeur. Alors que les breuvages censés aider le corps à éliminer ses toxines connaissent depuis quelques années un nouveau succès, trois produits viennent semer le doute : Drainage & Elimination pamplemousse de la marque la Tisanière, Détox d’Infuz et Happy et Détox by Karéléa de Léa nature. Que leur reproche-t-on exactement ? D'une part d'assimiler de prétendus bienfaits pour la santé à certaines plantes quand ces derniers n'ont pas encore été prouvés, et d'autre part de ne pas respecter la forte teneur en fruits annoncée sur l'emballage. Une tromperie sur la marchandise en somme. 

A titre d'illustration, l'un des produits épinglés ne contiendrait que 1% de pamplemousse contre neuf fois plus d'arômes de synthèse. De même, les queues de cerise censées "faciliter les fonctions d’élimination de l’organisme" d’après l’étiquetage de deux produits, sont en attente d’expertises auprès des autorités sanitaires de l’UE.

Des marques qui profitent du "flou"

Comment expliquer alors que des fabricants s'autorisent à duper les consommateurs en apposant de telles promesses sur l'emballage ? Ils profitent précisélent "du flou" juridique, avance Foodwatch, précisant que depuis 2012, plus de 2000 allégations de santé doivent être révisées par la Commission européenne. Aussi, bien que les informations mentionnées sur les boites ne soient "pas assez transparentes" pour l'ONG, il n'en demeure pas moins que les marques pointées du doigt agissent pour l'heure en toute légalité.


La rédaction de TF1info

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