ON VOUS EXPLIQUE - Qui est à l'origine de cette mesure ? À quoi va-t-elle servir ? Les agriculteurs y trouvent-ils leurs comptes ? LCI vous répond en 60 secondes.
Au départ annoncée au 1er janvier, la mesure est mise en place quatre mois plus tard. Les Français pourront donc à compter du 1er avril savoir d’où viennent la viande de leurs raviolis ou le lait de leurs fproduits laitiers. En effet, l’étiquetage des produits tranformés sera obligatoire pour la première fois en Europe. Une précaution réclamée depuis le scandale des lasagnes de la viande de cheval en 2013.
Le décret publié le 21 aout 2016 au journal officiel, a été annoncé par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll après qu'il est obtenu le feu vert de la Commission européenne. Testé à titre expérimental ce mode d'étiquetage en France sera prolongé jusqu'au 31 décembre 2018. Seuls les produits transformés avec 100 % de viande française ou 100 % de lait français pourront porter l'étiquette "Produit d'origine française", selon le ministère.
Les agriculteurs y sont favorables
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La mesure sera obligatoire si le produit contient au moins 8 % de viande ou 50 % de lait. Au delà de ces seuils, les plats préparés devront obligatoirement mentionner l'origine du produit étranger : pour la viande, le pays de naissance, d'élevage et d'abattage des animaux. Pour le lait : le pays de collecte, de conditionnement et de transformation.
Pour les produits en deçà des seuils fixés par le ministère, la mention de l'origine ne sera pas obligatoire, mais ils ne pourront pas pour autant revendiquer la mention "d'origine française". Une nouvelle réforme soutenue par les agriculteurs qui y voient la promotion et l’achat de produit 100 % français. Et une garantie saluée par les consommateurs.