VIDÉO - De plus en plus cher, le rosé vaut-il vraiment son prix ?

par L.T. | Reportage TF1 Guillaume Bertrand, Pauline Lormant
Publié le 3 juillet 2023 à 13h49, mis à jour le 3 juillet 2023 à 17h50

Source : JT 20h WE

Les Français sont les plus gros consommateurs au monde de rosé.
À tel point que ce vin représente aujourd'hui le tiers des bouteilles débouchées chaque année.
Mais vaut-il vraiment le prix auquel on l'achète, ou y a-t-il un effet marketing ?

En été, impossible d’y échapper. Sur les terrasses, et même sur la plage, le rosé est partout. Rose clair ou plus foncé, chacun ses goûts et ses habitudes. "Je vais boire du rosé du mois de juin jusqu’à mi-septembre ou octobre", sourit un homme installé en terrasse. "Ça s’allie avec le soleil, les vacances, le barbecue, les grillades...", poursuit une femme. "Je ne mets pas un prix extraordinaire parce que je mets des glaçons dedans. Pour une bouteille, je suis prête à aller jusqu’à dix euros", affirme une retraitée dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus. 

Une bouteille du nom de Kylie Minogue au prix de 30 euros

En supermarché, les prix peuvent aller bien au-delà et dépasser les quinze euros, comme ceux associés à des noms de stars internationales. La Provence compte aujourd’hui parmi ses vignerons Brad Pitt, Georges Clooney, Tony Parker et la chanteuse Kylie Minogue. Une bouteille de rosé porte son nom. Son prix atteint les 30 euros. Il est fabriqué dans le domaine de Sainte-Roseline, classé monument historique. Ici, on n’a pas attendu Kylie Minogue pour faire du vin. "Au château Sainte-Roseline, ça fait plus de sept siècles que nous cultivons la vigne et produisons du rosé", affirme Aurélie Bertin, viticultrice. 

500.000 bouteilles vendues en France et dans le monde. Le prix de base de 17,50 euros est assumé. "Il y a la marque qui est connue, la distribution au niveau international qui peut coûter cher, donc je pense que quand vous avez des prix au-dessus de quinze euros, c’est justifié par des investissements, par un terroir, par un vin qui est de qualité", poursuit Aurélie Bertin. 

Plus c’est cher, plus c’est bon ?

Mais on produit aussi du vin de qualité moins cher. En Gironde, Alain Bessette, viticulteur, vend le sien à 5 euros depuis vingt ans. Il a même été primé plusieurs fois. Selon lui, il n’y a pas besoin de faire grimper les prix. Le rosé est facile à produire, contrairement au rouge. "Garder 18 mois le vin rouge en barrique engendre des coûts qui ne sont pas les coûts du rosé, qui est vendu plus rapidement", explique-t-il. 

Plus c’est cher, plus c’est bon ? Pas sûr. Olivier Poels, dégustateur, a goûté pour nous à l’aveugle trois rosés à 5, 10 et 15 euros. Le plus cher n’est pas son préféré. "Ce n’est pas très long en bouche. Servi bien frais, ça fait le job. Je n’ai pas d’émotion particulière. Celui que je préfère, c’est celui du centre qui est le plus équilibré. Autour de 8, 10, 12 euros, on doit trouver son bonheur. Au-delà, il faut savoir qu’on paye un peu de marketing, on paye la marque", déclare-t-il. 

Vous l’avez compris, pas besoin de casser sa tirelire pour un bon rosé. L’important, ce n’est peut-être pas le flacon, mais les compagnons. 


L.T. | Reportage TF1 Guillaume Bertrand, Pauline Lormant

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