Bastons, bobos, Cantona... Alban Lenoir raconte les coulisses de "AKA" sur Netflix

Publié le 24 avril 2023 à 16h47, mis à jour le 24 avril 2023 à 16h58

Source : Sujet TF1 Info

Après "Balle Perdue" et sa suite, Alban Lenoir revient avec "AKA", disponible le 28 avril sur Netflix.
Un film d'action sombre et spectaculaire dans lequel il donne la réplique à l'ancien footballeur Eric Cantona.
TF1info est allé recueillir les confidences de l'acteur et de son réalisateur, Morgan S. Dalibert.

Le nouveau boss de l’action made in France, c’est lui. Après le carton de Balle Perdue et de sa suite, Alban Lenoir a emmené dans ses valises le chef opérateur Morgan S. Dalibert, cette fois derrière la caméra pour l'explosif AKA, disponible le 28 avril prochain sur Netflix. Un projet que ces vieux amis nourrissent de longue date.

"Avec Morgan, on s’est rencontrés en 2004 et on ne s’est jamais quittés", raconte l’acteur. "Je me suis greffé sur des projets qu’il avait en tant que chef opérateur, ou alors c’est lui qui venait se greffer aux miens en tant qu’acteur. Pour finalement tourner ce film dont on a eu l’idée il y a plus de 15 ans. Autant les intrigues et les enjeux autour ont changé, autant le personnage n’a pas bougé."

Entre Terminator et Jason Bourne

À l’écran, Alban Lenoir joue Adam Franco, un mercenaire sans scrupules qui œuvre en douce pour les services secrets français. De retour d’une mission à l'étranger, le voilà chargé d’infiltrer une organisation mafieuse afin de contrecarrer un projet d’attentat terroriste sur le territoire français. Au fil des rencontres -  et des bagarres sanglantes – il va réaliser qu’il n’est peut-être pas tout à fait dans le bon camp…

"Plus qu’un salaud, je le vois comme un mec désincarné, un robot auquel on donne des ordres", précise Morgan S. Dalibert à propos de cette machine à tuer à mi-chemin entre Terminator et Jason Bourne. "À un moment, il y a un petit truc dans son programme qui lui rappelle qu’il a été formaté. Et qui va l’aider à redécouvrir son humanité."

"Dès la première scène, on ne cherche pas l’empathie. Et c’est souvent ce qu’il y a de plus dur à faire pour un acteur. Je l’avais ressenti sur Un Français", se souvient Alban Lenoir à propos du rôle de skinhead qui lui a valu une nomination aux César. "Il suffit d’un petit regard pour le racheter, ou du moins le rendre un peu gentil. Il faut éviter ça à tout prix, tout en espérant qu’il n’y ait pas un rejet de la part du spectateur."

Repéré à ses débuts dans Kaamelot, Alban Lenoir s’est forgé une filmographie à part dans le cinéma français. On l’a vu promener son physique de dur à cuire dans Gueule d’ange, le drame de Vanessa Filho avec Marion Cotillard, Les Crevettes Pailletées, la comédie LGBT à succès ou plus récemment Couleurs de l’incendie de Clovis Cornillac, d’après le best-seller de Pierre Lemaître.

Si on ne veut pas se faire mal, il faut tourner un autre genre de film !
Alban Lenoir

Avec Balle Perdue, et aujourd’hui AKA, il n’a clairement pas peur d’aller au charbon, à la manière d’un Keanu Reeves dans la saga John Wick. Quitte à se faire quelques petits bobos. "Si on ne veut pas se faire mal, il faut tourner un autre genre de film", rigole-t-il avant d’énumérer ses blessures de guerre. "Un orteil cassé, une déchirure des quadriceps, des vertèbres déplacées. On fait le maximum pour ne pas se blesser, mais ça fait partie du jeu !".

Admiratif, Morgan S. Dalibert raconte un comédien qui enchaîne les prises sans broncher, à la manière d’un boxeur jamais loin du K.O. "On a eu peu de temps pour tourner et il est arrivé qu’on enchaîne deux jours à ne faire que des scènes d’action", se souvient le cinéaste. "Je me rappelle l’avoir retrouvé à 4h du matin, à genoux dans un coin du plateau, en train de récupérer en sueur, l’air mort. Il n’avait plus de jus… Et puis il s’est relevé."

Sur AKA, le duo s’est offert une recrue de choix en la personne d’Eric Cantona. L’ancien footballeur joue Victor Pastore, le parrain avec lequel Adam noue une relation ambigüe. "C’est une idée de Netflix", avoue Alban Lenoir. "Depuis Balle Perdue, on a un rapport incroyable avec eux, ils ne nous imposent jamais rien. Mais là, ils nous ont suggéré le nom d’Eric qu’on n’avait pas du tout en tête au départ. Et c’est vite devenu une évidence."

Morgan S. Dalibert évoque une rencontre dans un bar où l’idole de Manchester United a ses habitudes. "Il est arrivé en mode padre, tout le monde venait le saluer. Il avait le même look que dans le film, ce sont d’ailleurs ses lunettes à l’écran", révèle le cinéaste. "Sur le plateau, tout était parfait dès la première scène", ajoute Alban Lenoir. "C’est un professionnel intransigeant, avec un côté bienveillant et humain. Pour moi c’était une vraie découverte."

>> AKA de Morgan S. Dalibert. Avec Alban Lenoir,  Eric Cantona, Tibaut de Montalembert. 2h. Le 28 avril sur Netflix


Jérôme VERMELIN

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