Chine Thybaud, dans "Lycée Toulouse-Lautrec" ce lundi sur TF1 : "J'étais déjà familiarisée avec le monde du handicap"

Publié le 4 mars 2024 à 10h00

Source : JT 20h WE

La comédienne est à l'affiche de la saison 2 de "Lycée Toulouse-Lautrec", ce lundi sur TF1 et en streaming sur TF1+.
Elle joue le rôle de Victoire, une jeune fille valide qui découvre le monde du handicap dans ce lycée pas comme les autres.
"Victoire s’est adoucie, car elle a trouvé sa place, elle n’est plus l’intruse de la bande", nous a confié la jeune femme de 25 ans.

Elle ne rêvait pas d'être comédienne. Et pourtant, aujourd'hui, elle ne se verrait pas faire autre chose. Révélée par la première saison de Lycée Toulouse-Lautrec, Chine Thybaud est au casting de la deuxième saison de la série qui revient ce lundi sur TF1 et en streaming sur TF1+. 

Elle se glisse à nouveau dans la peau de Victoire, une jeune fille qui débarque dans ce lycée pas comme les autres. Si dans la première saison, Victoire n'était pas du tout à l'aise à Toulouse-Lautrec, désormais, elle est comme un poisson dans l'eau dans cet établissement qui existe réellement dans les Hauts-de-Seine et dans lequel les deux tiers des élèves sont en situation de handicap.

Que va-t-il se passer pour Victoire dans cette nouvelle saison ?

Victoire s’est adoucie. Elle est complètement apaisée parce qu'elle a trouvé sa place, elle n’est plus l’intruse de la bande. Elle fait entièrement partie du groupe. Si la première saison tournait autour de son adaptation, à présent les choses sérieuses vont commencer. Avec tout l’amour et l’attachement qu'elle éprouve pour les autres élèves, viennent aussi les problèmes !

Deux comédiens pour un même personnage

Sa relation avec Jules, le fils du proviseur, se complique considérablement aussi…

Oui, son histoire d’amour se complique parce qu’elle est confrontée au mal-être de son amoureux. Jules se déteste et il rejette son handicap. Il est dans l’impossibilité d’avoir une histoire. Comme il a très mal, il commence à prendre beaucoup d'anti-douleurs. Victoire souffre, car elle n’a plus accès à lui. Elle est dans une culpabilité qui va s’accentuer parce qu’elle développe aussi des sentiments pour quelqu’un d’autre.

Comment s'est passée la relation avec Théo Augier, qui joue le personnage de Jules en remplacement d'Abraham Wapler ? 

On avait construit une belle relation de complicité avec Abraham Wapler et j'ai eu un pincement au cœur de ne pas pouvoir continuer avec lui. Mais par chance, je me suis retrouvée face à mon ami Théo Augier, avec qui j’avais tourné dans Endless Night pour Netflix. J’ai d'ailleurs poussé pour qu'il soit pris parce que c'est le meilleur comédien de sa génération. Ce n’est pas facile de prendre la place de quelqu’un d’autre, mais il l'a fait à merveille. Il incarne une douleur plus profonde, plus sombre. 

Avec Ness Merad, on a eu un vrai coup de foudre amical
Chine Thybaud

Quel rapport aviez-vous avec le handicap avant la série ?

Le grand frère de ma belle-mère est en situation de handicap, j'étais donc familiarisée avec ce monde avant même de commencer la série. Toute l'appréhension et la peur de Victoire dans la première saison, je la connaissais. Mais comme je l'ai dépassée, j'avais les mots et les gestes justes avec Ness Merad, Hippolyte Zaremba ou les autres élèves en situation de handicap.

Vous êtes d'ailleurs devenue très proche de Ness Merad, qui joue Marie-Antoinette.

Avec Ness Merad, on a eu un vrai coup de foudre amical. Les choses se sont passées de manière très simple. Je ne l'ai pas vue avec son handicap, mais telle qu'elle est. Et elle m’a vu aussi telle que je suis. Les gens ont trop souvent peur de la différence, mais quand on se connaît, les choses deviennent très simples en vérité.

Grâce à la série, je me sens aujourd'hui à ma place
Chine Thybaud

Vous avez dit que cette série vous a profondément changée. En quoi ?

Avant, je ne me considérais pas comme une comédienne, maintenant oui. C’est vrai que l’aventure Toulouse-Lautrec, la famille qu’on a créée, les émotions par lesquelles on est passés humainement et professionnellement, c'était fou. Grâce à la série, je me sens aujourd'hui à ma place, même si c'est un drôle de métier que celui de comédien, parce qu’on est vraiment très autocentré et en même temps, on s’oublie complètement dans un personnage.

Quels sont vos projets pour la suite ? 

Dans l'immédiat, j'ai surtout besoin de repos ! J’ai enchaîné mon Master 1 de politique publique à l’université de Dauphine avec le tournage de la saison 1. Puis j'ai passé le concours d'entrée à l’École Normale Supérieure pour faire un Master de conception et réalisation de documentaires en partenariat avec l'Institut National de l'Audiovisuel. Là, je viens d’obtenir mon diplôme et j’ai envie de me lancer dans la réalisation. Je vais souffler et en même temps reprendre des activités, car j’ai très envie de travailler. Donnez-moi des projets, même si la seule chose dont j’ai envie, c’est de dormir !


Rania HOBALLAH

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