Emmanuel Macron s'est dit favorable à ce que"chacun puisse exprimer sa voix" dans la campagne des Européennes.Sa déclaration tombe alors que le ténor de LFI, Jean-Luc Mélenchon et le politique d'extrême droite Eric Zemmour se sont vus interdire des réunions publiques.Le chef de l'État français a néanmoins rappelé combattre "leurs idées".
Le débat, dans le cadre des lois de la République. Lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européenne, Emmanuel Macron a souhaité que "chacun puisse exprimer sa voix" dans la campagne des élections européennes. Une déclaration qui intervient alors que le fondateur de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le leader du parti d'extrême droite Reconquête, Eric Zemmour, tous deux en campagne, se sont vus interdire des réunions publiques.
Je suis pour qu'on respecte les lois de la République
Emmanuel Macron
"Je suis pour qu'on respecte les lois de la République. Après, je suis pour ma part toujours favorable à ce que les gens puissent s'exprimer librement, quand bien même, je combats leurs idées", a souligné le président de la République. "Je pense que c'est très important, dans les moments que nous vivons, que l'ensemble des voix puissent s'exprimer de manière libre et qu'après, chacun puisse combattre les arguments qui sont exprimés librement", a-t-il ajouté. "Je ne partage pas la vision des choses, ni sur le conflit au Proche-Orient, ni sur beaucoup de choses, de Jean-Luc Mélenchon mais je pense que c'est important qu'il puisse exprimer sa voix. Et c'est la même chose pour M. Zemmour", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron s'est lui-même investi dans la campagne en s'affichant ce mercredi 17 avril pour la première fois aux côtés de la candidate de son camp, Valérie Hayer, en difficulté dans les sondages.
Ce jeudi 18 avril, Jean-Luc Mélenchon devait tenir une conférence sur la situation au Proche-Orient, aux côtés de la Franco-palestinienne Rima Hassam, également sur la liste LFI pour les élections européennes. La réunion initialement prévue à l'Université de Lille a d'abord été annulée. Pour la remplacer, LFI avait annoncé un événement alternatif dans une salle publique de la ville, avant que la préfecture du nord interdise à son tour le rassemblement.
De l'autre côté du spectre politique, le politique d'extrême droite Eric Zemmour s'était vu barrer l'accès à une réunion controversée de la droite nationaliste européenne, organisée initialement mardi 16 avril à Bruxelles, en Belgique. Mais le conseil d'État a invalidé l'arrêté d'interdiction émis par le bourgmestre de la commune bruxelloise de Saint-Josse, l'élu socialiste Emir Kir, et l'événement a pu finalement se tenir le lendemain.