INFO TF1 - Forage pétrolier en Seine-et-Marne : le ministre de la Santé Frédéric Valletoux "inquiet" du projet défendu par le gouvernement

Publié le 7 mai 2024 à 17h46, mis à jour le 7 mai 2024 à 18h00

Source : JT 13h Semaine

Quand il était maire de Fontainebleau, l'actuel ministre de la Santé Frédéric Valletoux était opposé au projet polémique d'extension de la plateforme pétrolière de Bridge Energies en Seine-et-Marne.
Une conviction qui est toujours la sienne aujourd'hui, annonce-t-il à TF1info.
À l'Assemblée mardi, le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, a estimé que le projet respectait la loi.

Le projet d'extension du site pétrolier de Bridge Energies à Nonville (Seine-et-Marne) divise jusqu'au sein du gouvernement. Côté pile, Roland Lescure, ministre chargé de l'Industrie, a expliqué mardi à l'Assemblée que le projet décrié respectait la loi, qui a octroyé à l'entreprise une concession jusqu'en 2034. Mais son collège de la Santé, Frédéric Valletoux, a des "réserves" sur ce projet dénoncé par des associations environnementales et par la mairie de Paris.

Le ministre connaît bien le dossier : il est l'ancien maire de Fontainebleau, mais aussi député de Seine-et-Marne. En 2020, quand l'entreprise française envisageait de construire dix autres puits de pétrole, l'élu, comme tous les élus locaux, avait dit son opposition. 

Devenu ministre de la Santé, il n'a pas changé d'avis, comme il le confie ce mardi à TF1. "En tant que maire de Fontainebleau puis de député, j’ai formulé à plusieurs reprises mes réserves et inquiétudes sur l’extension de la plateforme en cause au regard de l’impact environnemental et sanitaire pour le territoire, à l'unisson des maires de la commune concernée et des communes proches", nous explique-t-il. "C’est une conviction que j’avais en tant que député et que j’ai toujours en tant que ministre."

Un contrôle renforcé sur le chantier ?

Un peu plus tôt à l'Assemblée, Roland Lescure a reproché à Sandrine Rousseau, qui l'avait interrogé sur le sujet, de ne "pas respecter la loi" en dénonçant le projet d'extension. Puis il a rappelé les mesures de contrôle qui seront mises en place lors du forage de deux nouveaux puits, "dont la surveillance des produits chimiques utilisés sur le site et le contrôle de la cimentation du puits lors de la traversée des nappes d'eau souterraines". 

Le président de l'établissement Eau de Paris, Dan Lert, a déposé un recours en urgence devant le tribunal administratif de Melun pour faire suspendre l'autorisation donnée par la préfecture de Seine-et-Marne pour le début du chantier. La justice doit trancher la semaine prochaine, avant de juger le fond du dossier d'ici à quelques mois.


Marianne ENAULT

Tout
TF1 Info