Crise du logement : et si vous ajoutiez un étage à votre maison ?

par V. F | Reportage TF1 : Charles Diwo et Xavier Boucher
Publié le 16 février 2024 à 17h13

Source : JT 13h Semaine

Pour lutter contre la crise du logement, Gabriel Attal souhaite que dès 2025, "on construise à la verticale dans toutes les grandes villes de France".
Pour ce faire, les procédures vont être simplifiées, notamment pour les pavillons individuels.
Le JT de TF1 s'est rendu à Houilles (Yvelines) où le maire tente de convaincre ses administrés.

Lorsqu'il se promène dans sa ville de Houilles (Yvelines), le maire, Julien Chambon, ne regarde plus les maisons individuelles de ses administrés de la même façon. Désormais, chaque recoin est pour lui une opportunité de créer de nouveaux logements. "Il y a des maisons où vous pouvez rajouter un étage, ça agrandit le bien. Demain, on peut aussi imaginer qu'une annexe, au lieu d'être un garage parce qu'on peut se garer devant, se transforme en logement, un studio pour un étudiant", affirme-t-il dans le reportage de TF1 en tête de cet article. 

Des règles assouplies pour trois types de travaux

Ces projets sont pour l'instant compliqués à réaliser, tant les règles d'urbanisme sont contraignantes. Face au manque de logements en ville, le gouvernement souhaite donc les simplifier. Une nouvelle que monsieur le maire tient à annoncer à ses 30.000 habitants, comme Martine et son mari. "La question qu'on essaie maintenant de conjuguer, c'est comment on permet quand même à des propriétaires comme vous ou à d'autres de créer du logement dans des maisons pour des gens qui en ont besoin", leur dit-il. De quoi les convaincre un jour peut-être. "On ne va pas en rajeunissant. Ça va nous faire faire des frais supplémentaires. On a pensé quand même éventuellement aménager la maison, ou du moins l'étage pour faire des locations à des étudiants ou autres", admet cette retraitée. 

Concrètement, les règles vont être assouplies pour trois types de travaux : construire une nouvelle maison sur une grande parcelle, ajouter un étage ou encore diviser un pavillon pour créer plusieurs biens. Et c'est justement ce qu'a fait Élisa. Son double pavillon accueille dix personnes, là où il y a encore deux ans, il n'y avait qu'un seul habitant. 

Mais pour y arriver, il a fallu se battre. "Quand on n'est pas dans le milieu de l'urbanisme, c'est un monde à part. Comprendre les PLU (Plans Locaux d'Urbanisme, ndlr), les plans de zonage, les couleurs, etc. Mais finalement, après plusieurs allers-retours, on a eu gain de cause", explique-t-elle. Parmi les règles ubuesques à respecter, il a fallu installer deux places de parking. Peu importe si la famille n'a qu'une seule voiture. "C'était une obligation du PLU et ce qui est dommage, c'est que si on n'avait pas eu cette obligation, on aurait pu faire de la verdure", précise la mère de famille.

En supprimant certaines règles, combien de logements pourraient à terme être créés ? Pour Stéphane de Faÿ, directeur général de Grand Paris Aménagement, "le potentiel sur un quartier de 60 hectares, c'est 2000 logements. Et c'est uniquement surélever un garage, épaissir une maison", avance-t-il. De quoi accueillir de nouveaux habitants en évitant une bétonisation. 


V. F | Reportage TF1 : Charles Diwo et Xavier Boucher

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