Attentat de Moscou : la télévision russe diffuse l’interrogatoire de plusieurs suspects

par J.V.
Publié le 23 mars 2024 à 22h41

Source : JT 20h WE

La télévision publique russe a dévoilé ce samedi les images de l'interrogatoire de quatre suspects de l'attaque de Moscou.
Ils ont été arrêtés dans la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine et du Bélarus.
L'un d'entre eux reconnaît les faits et affirme avoir agi pour l'argent.

Ils font partie des onze personnes arrêtées samedi dans la région de Briansk, frontalière à la fois de l’Ukraine et du Bélarus. La télévision russe a diffusé samedi des images de l’interrogatoire de quatre hommes suspectés d’avoir participé la veille à l’attaque armée qui a fait au moins 133 morts, dans une salle de concert de la banlieue de Moscou.

Sur la chaîne publique Pervy Kanal, les téléspectateurs ont pu voir ces quatre assaillants présumés être emmenés par des membres des forces de l'ordre armés, trois d'entre eux avec du sang sur le visage. L'un d’entre eux a un grand bandage blanc autour de la tête, et du sang au niveau de l'oreille droite. Sur les images de leurs interrogatoires, deux des suspects admettent leur culpabilité, l'un disant avoir agi pour de l'argent.

Aucune mention de l'Ukraine ou de l'EI

Pervy Kanal a également diffusé la vidéo d’un homme aux cheveux noirs et au t-shirt marron clair maintenu au sol, un morceau de son oreille droite est coupé. Une personne se trouvant hors cadre tente ensuite de le lui mettre dans la bouche de force et lui assène un coup de poing sur la joue. Aucune des vidéos ne mentionne l'Ukraine ou l'Etat islamique, qui a revendiqué l'attaque.

Selon des médias russes, certains de ces suspects sont originaires du Tadjikistan, une ex-république soviétique d'Asie centrale voisine de l’Afghanistan où le groupe Etat Islamique, qui a revendiqué l’attaque de Moscou, est actif. Les enquêteurs n'ont pas évoqué la nationalité des suspects, indiquant juste qu'ils n'étaient pas Russes.

Selon Vladimir Poutine, qui s'est exprimé ce samedi, ces hommes se rendaient en Ukraine où ils disposaient de contacts devant les aider à passer, malgré les défenses russes et ukrainiennes. Dirigeant de la Tchétchénie, république du Caucase russe, Ramzan Kadyrov a lui indiqué que ses soldats, déployés depuis des mois dans la région de Briansk pour sécuriser la frontière avec l'Ukraine, avaient participé à l'arrestation des suspects.

Réagissant aux propos de Vladimir Poutine, Volodymr Zelensky a accusé son homologue russe de vouloir "rejeter la faute" sur le peuple ukrainien. "Ils torturent et violent notre peuple – et ils le blâment", a-t-il déploré dans son message quotidien sur le réseau Telegram. "Ils ont amené des centaines de milliers de leurs propres terroristes ici, sur les terres ukrainiennes et ils ne se soucient pas de ce qui se passe dans leur propre pays".


J.V.

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