Fusillade à Moscou : le point sur l'attaque qui a fait au moins 133 morts dans une salle de concert

Publié le 22 mars 2024 à 22h57, mis à jour le 23 mars 2024 à 14h30

Source : JT 20h WE

Vendredi soir, une fusillade, suivie d'un incendie dans une salle de concert en banlieue de Moscou, a fait au moins 133 morts, selon les enquêteurs russes.
Dans la soirée, le groupe État islamique a revendiqué l'attaque.
Le point sur ce que l'on sait.

L'horreur en plein cœur de la Russie. Vendredi 22 mars au soir, une fusillade suivie d'un énorme incendie dans une salle de concert en banlieue de Moscou, où ont pénétré plusieurs hommes armés, a fait de très nombreuses victimes. 133 morts sont à déplorer, selon un bilan communiqué samedi après-midi par le Comité d'enquête russe. 

Les services de secours, cités par l'agence Interfax, ont fait état d'un "groupe de deux à cinq personnes non identifiées portant des uniformes tactiques et armées d'armes automatiques" qui ont "ouvert le feu sur les agents de sécurité à l'entrée de la salle de concert" du Crocus City Hall, à Krasnogorsk, en banlieue nord-ouest de la capitale russe, puis ont "commencé à tirer sur le public".

Les chaînes Telegram d'actualités Baza et Mash ont publié des vidéos montrant au moins deux hommes armés avançant dans le hall et d'autres sur lesquelles on peut voir des cadavres et des groupes de personnes se précipitant vers la sortie. Selon un journaliste de l'agence de presse publique Ria Novosti, des individus en tenue de camouflage ont fait irruption sur le parterre de la salle de concert avant d'ouvrir le feu et de lancer "une grenade ou une bombe incendiaire, ce qui a provoqué un incendie".

"Les personnes qui se trouvaient dans la salle se sont allongées sur le sol pour se protéger des tirs, pendant 15 à 20 minutes, après quoi elles ont commencé à sortir en rampant. Beaucoup ont réussi à sortir", a indiqué le journaliste de Ria Novosti.

Le groupe État islamique revendique, Moscou et Kiev se renvoient la balle

Selon le ministère russe des Situations d'urgence, les pompiers sont d'abord parvenus à évacuer une centaine de personnes qui se trouvaient dans le sous-sol de la salle de concert où se produisait le groupe de rock russe Piknik, dont les membres ont pu être également évacués, a rapporté l'agence TASS. Des opérations ont ensuite été lancées, selon la même source, pour "sauver des personnes se trouvant sur le toit du bâtiment à l'aide d'équipements de levage". Les forces de l'ordre russes ont indiqué être "à la recherche" des assaillants. Puis samedi matin, le Kremlin a annoncé l'arrestation de 11 personnes, dont "quatre" assaillants.

 Le groupe djihadiste État islamique (EI) a plus tard revendiqué l'attaque, affirmant sur Telegram que des combattants de l'EI "ont attaqué un grand rassemblement (...) dans les environs de la capitale russe Moscou". Le groupe djihadiste a affirmé que son commando avait ensuite "regagné sa base en toute sécurité". Samedi matin, 

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a dénoncé un "attentat terroriste sanglant" et un "crime monstrueux". L'Ukraine et une unité de combattants pro-Ukraine à l'origine de récentes incursions armées frontalières ont nié toute responsabilité dans cette attaque. Le renseignement militaire ukrainien a pour sa part accusé le Kremlin et ses services spéciaux d'avoir orchestré l'attaque pour accuser l'Ukraine et justifier une "escalade" de la guerre. En réponse, l'ex-président russe Dmitri Medvedev a assuré que Moscou tuerait les dirigeants ukrainiens s'il s'avérait qu'ils sont impliqués dans cette attaque.

La Maison-Blanche est "en pensées aux côtés des victimes de la terrible attaque", a dit une porte-parole de la présidence américaine, évoquant des "images horribles et difficiles à regarder". Elle a indiqué n'avoir "pas d'indication à ce stade que l'Ukraine ou des Ukrainiens soient impliqués". L'Union européenne, de son côté, s'est déclarée "choquée et consternée" après "l'attaque terroriste" à Moscou.

La France a dénoncé des "actes odieux" et demandé que toute la lumière soit faite sur l'attaque. "Les images qui nous parviennent depuis Moscou sont terribles", a réagi le ministère français des Affaires étrangères dans un message posté sur X. "Nos pensées vont aux victimes et blessés et au peuple russe"

En Italie, Giorgi Meloni a condamné un "acte odieux de terrorisme". "L'horreur du massacre de civils innocents à Moscou est inacceptable", a affirmé la Première ministre italienne dans un bref communiqué, faisant part de sa "pleine solidarité aux personnes frappées et aux familles des victimes". L'Espagne, elle, s'est dite "choquée" par l'attaque.


La rédaction de TF1info avec AFP

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