Fusillade à Moscou : l'Ukraine et la Russie se renvoient la responsabilité de l'attaque

Publié le 22 mars 2024 à 20h28, mis à jour le 23 mars 2024 à 0h02

Source : TF1 Info

Ce vendredi soir, une attaque a fait des dizaines de morts dans une salle de concert à Moscou, selon un bilan provisoire du FSB.
Rapidement, la présidence ukrainienne a fait savoir que Kiev n'avait "rien à voir" avec la fusillade.
Le renseignement militaire ukrainien, de son côté, accuse "les services spéciaux russes" de l'attaque à Moscou.

La Russie et l'Ukraine se renvoient la responsabilité. Ce vendredi 22 mars au soir, une attaque dans une salle de concert à Moscou (Russie), le Crocus City Hall, à fait au moins 40 morts et plus de 100 blessés, selon un bilan provisoire du FSB.

L'Ukraine "n'a absolument rien à voir" avec la fusillade, a déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, en la qualifiant d'"acte terroriste." "Soyons clairs, l'Ukraine n'a absolument rien à voir avec ces événements", a assuré sur Telegram M. Podoliak."L'Ukraine n'a jamais utilisé de méthodes de guerre terroristes", a-t-il ajouté. Pour l'Ukraine, "il est important de mener des opérations de combat efficaces, des actions offensives pour détruire l'armée régulière russe" et mettre fin à l'invasion, a encore déclaré le responsable. 

La Légion Liberté de la Russie, un groupe de combattants russes anti-Kremlin basé en Ukraine et qui fait régulièrement des incursions armées dans des régions frontalières russes, a également nié toute implication dans cette attaque. "Nous soulignons que la Légion ne combat pas les civils russes", a dit ce groupe sur Telegram, accusant "le régime terroriste de Poutine" d'avoir "préparé" cette "provocation sanglante" ainsi que sa "couverture médiatique"

"L'attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de (Vladimir) Poutine. Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l'Ukraine et une mobilisation totale en Russie", a pour sa part assuré le GUR, le renseignement militaire ukrainien, estimant que l'attaque "doit être comprise comme une menace de Poutine de provoquer l'escalade et d'étendre la guerre"

Un peu plus tôt, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, avait expliqué n'avoir "pas d'indication à ce stade que l'Ukraine ou des Ukrainiens soient impliqués". "Je ne peux pas donner plus de détails", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, en disant que les États-Unis cherchaient "à obtenir plus d'informations". "Je vous déconseillerais, à un stade aussi précoce, de faire un lien avec l'Ukraine", a-t-il toutefois déclaré.

L'ex-président russe Dmitri Medvedev a assuré que la Russie "détruira" les dirigeants ukrainiens s'il s'avère qu'ils sont responsables de l'attaque meurtrière. "S'il est établi qu'il s'agit de terroristes du régime de Kiev (...) ils doivent tous être retrouvés et détruits sans pitié en tant que terroristes. Y compris les dirigeants de l'État qui a commis une telle atrocité", a lancé sur Telegram M. Medvedev, également numéro deux du Conseil de sécurité russe.

Le groupe jihadiste État islamique (EI) a plus tard revendiqué l'attaque. Des combattants de l'EI "ont attaqué un grand rassemblement (...) dans les environs de la capitale russe Moscou", a affirmé l'EI sur l'un de ses comptes Telegram. Le groupe djihadiste a affirmé que son commando a ensuite "regagné sa base en toute sécurité"


La rédaction de TF1info avec AFP

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