EN DIRECT - Guerre à Gaza : le Hamas "doit dire oui" à une trêve, martèle le secrétaire d'État américain

Publié le 1 mai 2024 à 6h30, mis à jour le 1 mai 2024 à 22h30

Source : TF1 Info

Les États-Unis se sont dits mercredi "déterminés" à ce qu'Israël et le Hamas concluent dès "maintenant" un accord de trêve, associée à une libération d'otages.
Le Hamas répondra "dans très peu de temps" à l'offre de trêve, a assuré à l'AFP un de ses dirigeants.
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"LE HAMAS DOIT DIRE OUI"

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé mercredi le Hamas à accepter la nouvelle proposition de trêve dans la bande de Gaza et réaffirmé l'opposition de Washington à une offensive sur la ville de Rafah, qu'Israël dit vouloir mener coûte que coûte.


Antony Blinken, qui poursuivait en Israël sa septième mission au Proche-Orient depuis le début de la guerre, le 7 octobre, s'est dit décidé à arracher "maintenant" un accord sur une trêve associée à une libération des otages retenus dans le territoire palestinien.


"Il y a une très bonne proposition sur la table actuellement. Le Hamas doit dire oui", a déclaré M. Blinken à Tel-Aviv, devant des manifestants israéliens hostiles à la guerre.

LE HAMAS NE SE PRONONCE TOUJOURS PAS SUR LA TRÊVE

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a estimé mercredi en Israël que le Hamas montrerait son "peu de considération" pour les Palestiniens s'il rejetait une offre de trêve dans la bande de Gaza actuellement sur la table.


Il a également indiqué qu'Israël disposait "de meilleures solutions" qu'une "opération militaire d'ampleur" sur Rafah pour "faire face au défi réel que représente actuellement le Hamas", répétant que Washington s'opposait à l'offensive qu'Israël entend mener sur cette ville du sud de Gaza, où sont massés environ 1,5 million de Palestiniens.

ACCORD DE TRÊVE

Le Hamas répondra "dans très peu de temps" à une offre de trêve avec Israël, a assuré à l'AFP un de ses dirigeants, soulignant que le mouvement palestinien exigeait toujours un cessez-le-feu permanent et le retrait d'Israël de la bande de Gaza.


"Le Hamas va donner une réponse claire dans très peu de temps", mais "nous ne voulons pas fournir d'heure ou de jour précis", a déclaré à l'AFP Souheil al-Hindi, membre du bureau politique du Hamas. "Le Hamas est ouvert à toute discussion avec la médiation" et "à toutes les initiatives pour mettre fin à la guerre (...) mais sous réserve de conditions très claires auxquelles on ne peut renoncer", en premier lieu "la cessation des hostilités et le retrait total de l'occupant de la bande de Gaza", a-t-il ajouté.

RAFAH

Le secrétaire d'État Antony Blinken a répété mercredi à Jérusalem au Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'opposition américaine à un assaut israélien sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon un porte-parole du département d'État.


Lors d'un entretien avec Netanyahu, Blinken a "réitéré la position claire des États-Unis à propos de Rafah", a déclaré Matthew Miller, concernant l'assaut terrestre sur la ville, auquel le Premier ministre refuse de renoncer malgré l'opposition de l'ONU et de nombreuses capitales, qui craignent un carnage parmi les quelque 1,5 million de civils qui s'y entassent, en grande majorité des déplacés.

DESTRUCTION

Il y a plus de débris et gravats à déblayer à Gaza qu'en Ukraine, a affirmé mercredi le responsable des opérations de déminage de l'ONU pour l'étroit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël dans sa guerre contre le Hamas. "Pour mettre cela en perspective, le front en Ukraine fait 600 miles (un peu moins de 1.000 kilomètres) de long et Gaza c'est 25 miles de long", a expliqué Mungo Birch, qui est responsable du service d'action de l'ONU contre les mines (UNMAS) à Gaza, lors d'un point de presse à Genève. 


Mais la masse de débris (37 millions de tonnes, ou 300 kilogrammes par m2, selon une estimation faite à la mi-avril par l'ONU), n'est pas le seul problème. "Ces décombres sont probablement fortement contaminées par des UXO (munitions non explosées), mais leur nettoyage sera encore compliqué par d'autres dangers présents dans les décombres", explique M. Birch.


Ainsi, "on estime qu'il y a plus de 800.000 tonnes d'amiante, rien que dans les décombres de Gaza", ajoute le responsable. Ce produit très dangereux pour la santé exige des précautions particulières.

CRITIQUES CONTRE LA CPI

Une inculpation par la Cour pénale internationale (CPI) de dirigeants israéliens pour leur conduite de la guerre à Gaza représente "un danger pour les démocraties", a estimé ce mercredi le président israélien Isaac Herzog, appelant ses alliés à s'y "opposer". 


Des responsables israéliens ont indiqué au New York Times s'attendre à ce que la CPI délivre des mandats d'arrêt contre des membres du gouvernement israélien - dont pourrait faire partie le Premier ministre Benyamin Nétanyahou - pour des incriminations en lien avec les opérations militaires dévastatrices menées par Israël à Gaza depuis le 7 octobre.  Selon le quotidien américain, la CPI envisage également d'inculper des dirigeants du mouvement islamiste Hamas. 


"Essayer d'utiliser la Cour pénale internationale contre Israël, lequel combat le terrorisme, représente un danger clair et immédiat pour les démocraties et les nations libres et éprises de paix respectueuses des règles du droit international", a déclaré Herzog en recevant le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à Tel-Aviv. "J'appelle nos alliés et amis à s'opposer et à rejeter de telles menées", a-t-il ajouté. 

NOUVEAU BILAN DU HAMAS

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un nouveau bilan de 34.568 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.


En 24 heures, au moins 33 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77.765 blessés en plus de 200 jours de guerre.

WASHINGTON "DÉTERMINÉ"

Les États-Unis sont "déterminés" à ce qu'Israël et le Hamas concluent dès "maintenant" un accord de trêve, associée à une libération d'otages, a annoncé mercredi le secrétaire d'État américain Antony Blinken. "Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et de l'obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c'est le Hamas", a déclaré M. Blinken à Tel-Aviv, en rencontrant le président israélien Isaac Herzog.


Les médiateurs - Égypte, Qatar, États-Unis - attendent toujours mercredi la réponse du Hamas à la dernière mouture en date d'une offre de trêve, comprenant un arrêt de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza et la libération de détenus palestiniens contre la libération d'otages enlevés par le mouvement palestinien le 7 octobre lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël.

BONJOUR À TOUS

Bonjour à toutes et à toutes dans ce direct consacré à la guerre entre Israël et le Hamas.

Une opération terrestre de l'armée israélienne dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, serait "une tragédie sans nom", a mis en garde mardi le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, dans un communiqué.

"La vérité est qu’une opération terrestre à Rafah sera tout simplement une tragédie sans nom. Aucun plan humanitaire ne peut contrer cela. Le reste n'est que détail", a déclaré M. Griffiths, après les déclarations du Premier ministre israélien réitérant son intention d'entrer dans Rafah.

M. Nétanyahou a lancé cet avertissement en dépit de la réprobation de nombreuses capitales, à commencer par Washington, et d'organisations humanitaires qui redoutent des pertes civiles massives en cas d'offensive sur cette ville devenue un refuge pour un million et demi de Palestiniens. 

"Le monde appelle depuis des semaines les autorités israéliennes à épargner Rafah, mais une opération terrestre se profile à l’horizon immédiat", estime M. Griffiths.

"Pour les centaines de milliers de personnes qui ont fui vers l’extrême sud de Gaza pour échapper à la maladie, à la famine, aux charniers et aux combats directs, une invasion terrestre entraînerait encore plus de traumatismes et de morts", souligne le responsable qui va quitter ses fonctions dans quelques semaines.

"Pour les agences qui luttent pour fournir une aide humanitaire malgré les combats, les routes impraticables, les munitions non explosées, les pénuries de carburant, les retards aux points de contrôle et les restrictions israéliennes, une invasion terrestre porterait un coup désastreux", estime M. Griffiths. 

Une inquiétude internationale alors que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a par ailleurs pressé mardi le Hamas palestinien d'accepter "sans plus tarder" la nouvelle proposition de trêve avec Israël, même si le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a de nouveau promis une offensive terrestre à Rafah "avec ou sans" trêve.

La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque inédite dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les États-Unis et l'Union européenne.


La rédaction de TF1info

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