Les autorités israéliennes ont transmis au Hamas une proposition de trêve.Elle comprendrait notamment un "cessez-le-feu de 40 jours".Voici ce que l'on sait sur ce document qui, après sept mois de guerre, pourrait signifier un tournant dans la bande de Gaza.
Une lueur d'espoir, après sept mois de guerre. Une délégation du Hamas a quitté Le Caire lundi avec entre ses mains un document qui pourrait mettre fin temporairement aux hostilités dans la bande de Gaza. Une offre de trêve, rédigée par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, et dont les contours sont encore flous. Voici ce que l'on sait à cette heure de ce qui pourrait entraîner un tournant dans ce conflit meurtrier.
Si le Hamas n'a pas encore répondu à cette main tendue, certains protagonistes ont d'ores et déjà salué l'offre. En déplacement à Ryad, en Arabie saoudite, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken considère qu'il s'agit d'une proposition "extraordinairement généreuse de la part d'Israël". Pour avoir des détails, il faut se tourner vers son homologue britannique : seul David Cameron a en effet laissé filtrer des détails. Selon le diplomate, l'offre comprend un "cessez-le-feu de 40 jours" ainsi que la "libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération de ces otages".
Un "cessez-le-feu permanent", priorité du Hamas
Selon des médias, le cabinet de guerre israélien a dans un premier temps réclamé la libération de 40 otages retenus à Gaza, avant d'autoriser les négociateurs à abaisser ce nombre. Le site d'information américain Axios a indiqué qu'Israël réclamait au minimum la libération des femmes, civiles ou soldates, et des hommes de plus de 50 ans ou en mauvaise santé.
Autre information : la trêve proposée par Jérusalem permettrait d'éviter une offensive sur Rafah. Celle ville du sud de Gaza, devenue un immense camp de déplacés abritant plus d'un million et demi de Palestiniens dans des conditions sanitaires catastrophiques, abriterait selon le Premier ministre israélien une dernière poche de combattants du Hamas. Ces velléités resteraient au point mort si un accord est trouvé. Pour le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz, l'opération en cours de préparation sur Rafah serait en effet "suspendue".
Le Hamas acceptera-t-il de signer la proposition israélienne ? Depuis des semaines, le mouvement islamiste palestinien exige surtout "un cessez-le-feu permanent" à Gaza, une hypothèse qu'Israël a toujours refusée. Autres doléances : "un retrait" israélien de Gaza et un calendrier clair pour le début de la reconstruction.