EN DIRECT - Gaza : une offensive israélienne à Rafah serait une "escalade intolérable", selon le chef de l'ONU

Publié le 30 avril 2024 à 6h30, mis à jour le 30 avril 2024 à 22h22

Source : TF1 Info

Après des mois de blocage, les pays médiateurs attendent la réponse du Hamas à une nouvelle proposition de trêve de 40 jours associée à une libération d'otages.
Dans ce contexte, une offensive israélienne à Rafah représenterait une "escalade intolérable", a déclaré le chef de l'ONU.
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RIMA HASSAN AUDITIONNÉE : "CA S'EST TRÈS BIEN PASSÉE"

La candidate aux élections européennes Rima Hassan, présente à la 7ᵉ place sur la liste de LFI, s'est exprimée devant les médias suite à son audition  par la police judiciaire parisienne dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme".  "Ça s'est très bien passé", a assuré la militante franco-palestinienne après deux heures d'audition. 


"Le seul résultat logique peut être un classement sans suite", a estimé son avocat Me Vincent Brengarth, qui espère qu'une telle décision interviendra "le plus rapidement possible". "Je veux dire aux organisations de lobbyistes pro-Israéliens derrière ces plaintes qu'ils ne nous feront pas taire", a déclaré Rima Hassan, les épaules recouvertes d'un keffieh. Mathilde Panot, autre figure de LFI, a elle aussi été entendue ce mardi.

DES CAMIONS D'AIDE JORDANIENS EN ROUTE POUR GAZA

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken rapporte qu'un premier convoi jordanien d'aide humanitaire part ce mardi en direction de la bande de Gaza. Des véhicules qui doivent transiter par le point de passage d'Erez, rouvert par Israël.


"Nous assistons à une liaison directe entre la Jordanie et le nord de Gaza, via Erez. Les premières cargaisons partent aujourd'hui", a déclaré M. Blinken aux journalistes. "Il s'agit d'un progrès réel et important, mais il reste encore beaucoup à faire", a-t-il noté.

FOSSES COMMUNES A GAZA : VERS UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE ?

Après avoir évoqué une potentielle offensive de Tsahal sur Rafah, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "profondément inquiet" par la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza. Il a dans le même temps appelé à la tenue d'une enquête indépendante.


"Il est impératif que des enquêteurs internationaux indépendants (...) soient autorisés à accéder immédiatement aux sites afin de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles les Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés ou ré-enterrés", a-t-il déclaré.

OFFENSIVE A RAFAH : UNE "ESCALADE INACCEPTABLE" AVERTIT L'ONU

Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies António Guterres a mis en garde contre le déclenchement par Israël d'une offensive militaire à Rafah. Celle-ci constituerait une "escalade intolérable", a-t-il estimé.


Un tel projet risquerait de tuer "des milliers de civils supplémentaires", a ajouté le représentant de l'ONU, et pourrait conduire "des centaines de milliers" de personnes à fuir. Cette offensive "aura un impact dévastateur sur les Palestiniens de Gaza et de graves répercussions sur la Cisjordanie occupée et sur l'ensemble de la région", a-t-il poursuivi. "Tous les membres du Conseil de sécurité et de nombreux autres États ont clairement exprimé leur opposition à une telle opération. Je demande à tous ceux qui ont une influence sur Israël de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour l'empêcher", a encore expliqué António Guterres.

UNE JETÉE TEMPORAIRE BIENTÔT TERMINÉE A GAZA

Le président de Chypre fait aujourd'hui savoir que l'armée américaine devrait achever jeudi la construction d'une jetée temporaire sur la côte de Gaza. Une infrastructure censée permettre d'acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.


L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes principalement depuis l'Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis. Joe Biden avait annoncé début mars la mise en place d'un port artificiel pour pouvoir acheminer l'aide par voie maritime.


Selon le Pentagone, la construction de cette jetée temporaire (commencée le 25 avril) est estimée à quelque 320 millions de dollars.

AIDE HUMANITAIRE A GAZA : "PAS SUFFISANT", SELON LES ÉTATS-UNIS

En visite en Jordanie, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a évoqué le déploiement de l'aide humanitaire à Gaza. "Nous avons constaté des progrès mesurables au cours des dernières semaines, notamment l'ouverture de nouveaux points de passage, une augmentation du volume des livraisons d'aide vers Gaza et à l'intérieur de Gaza, et la construction du couloir maritime américain, qui sera ouvert dans les semaines à venir", a-t-il déclaré.


Pour autant, "ce n'est pas suffisant", a-t-il ajouté. "Nous devons encore obtenir davantage d'aide dans la bande de Gaza et ses environs", a-t-il estimé. De son côté, le roi de Jordanie a insisté via un communiqué sur "la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza", mettant en garde des "effets désastreux de la guerre" et du risque de propagation dans la région.

UNIVERSITÉ OCCUPÉE : BIDEN CRITIQUE LA MÉTHODE

Le président américain a évoqué l'occupation dans la nuit de lundi à mardi d'un bâtiment de l'université Columbia, à New York, par des étudiants pro-palestiniens. Selon un porte-parole du Conseil de sécurité nationale, un organe rattaché à la Maison-Blanche, Joe Biden "pense qu'occuper par la force un bâtiment universitaire est la mauvaise approche" et n'est "pas un exemple de manifestation pacifique".

L'ÉTAT PALESTINIEN BIENTÔT RECONNU PAR PLUSIEURS PAYS DE L'UE ?

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell s'est exprimé depuis Ryad (Arabie Saoudite), expliquant qu'il s'attendait à ce que plusieurs pays européens annoncent leur reconnaissance unilatérale courant mai d'un État palestinien. Il faisait notamment référence à l'Espagne, à l'Irlande, mais aussi à la Belgique, à la Slovénie et à Malte.


"C'est un geste avant tout symbolique, qui, dans un premier temps, ne changera pas la vie des Palestiniens, mais qui peut être un levier pour contraindre Israël à reconnaître cet État palestinien", a réagi auprès de l'AFP Agnès Levallois, membre de l'Institut de recherche et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient.


Du côté d'Israël, le Premier ministre Benjamin Nétanyahou fait figure d'opposant historique à la création d'un État palestinien.  Et ce, alors que l'administration Biden et les États membres de l'UE considèrent comme le prérequis d'une solution à long terme.

LE NICARAGUA DÉBOUTÉ PAR LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE

La Cour internationale de Justice,  plus haute juridiction de l'ONU, a rejeté ce mardi une demande de mesures d'urgence formulée par le Nicaragua. Le pays d'Amérique centrale accuse l'Allemagne d'avoir violé la convention sur le génocide de 1948 en fournissant des armes à Israël pour la guerre à Gaza.


"La cour constate que les circonstances ne sont pas telles qu'elles sont requises pour exercer son pouvoir d'indiquer des mesures provisoires", a déclaré la juridiction, qui ne s'exprimait pas encore sur le fond de l'affaire portée par Managua, ce qui peut prendre des mois, voire des années.

Urgent

ISRAËL ATTENDRA JUSQU'À "MERCREDI SOIR"

Israël attendra "jusqu'à mercredi soir" une réponse du Hamas à l'offre de trêve en discussions au Caire avant de prendre une décision sur l'envoi d'une délégation sur place, a indiqué mardi un responsable israélien à l'AFP.


"Israël a décidé de ne pas envoyer de délégation au Caire dans l'immédiat" et "prendra une décision quand le Hamas aura donné sa réponse", selon ce responsable ayant requis l'anonymat : "nous attendrons jusqu'à mercredi soir et ensuite nous déciderons". Après une réunion lundi au Caire, avec l'Egypte, le Qatar, deux des pays médiateurs, une délégation du Hamas a regagné Doha et devrait donner sa réponse "dès que possible", a indiqué à l'AFP une source proche du mouvement.

TRÊVE : QUE CONTIENT LE PROJET ?

Les autorités israéliennes ont transmis au Hamas une proposition de trêve. Elle comprendrait notamment un "cessez-le-feu de 40 jours".

SÉJOURNÉ EN ISRAËL

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, est arrivé ce mardi en Israël, où il s'est entretenu avec son homologue israélien Israël Katz. Cette visite de 24 heures entre Jérusalem et Tel-aviv s'inscrit dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient qui l'a emmené au Liban et en Arabie Saoudite. "Les discussions vont tourner autour des efforts, notamment de la France, pour parvenir à augmenter le volume d'aide humanitaire" dans la bande de Gaza, a indiqué une source diplomatique française. Elles porteront aussi sur le "risque d'offensive à Rafah sur laquelle (la France) a déjà marqué une très, très forte opposition". 


Stéphane Séjourné devrait également rencontrer plusieurs acteurs politiques israéliens, ainsi que des représentants des familles d'otages retenus à Gaza.

NÉTANYAHOU MENACE DÉJÀ LA TRÊVE

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a promis d'entrer dans Rafah à Gaza, "avec ou sans accord" de trêve. "L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a-t-il déclaré, cité dans un communiqué publié par son cabinet, à des représentants de familles d'otages à Jérusalem.

VIOLENTE AGRESSION À JERUSALEM

Un policier israélien a été poignardé par un ressortissant turc de 34 ans dans la Vieille ville de Jérusalem, a indiqué la police israélienne. Les services de secours israéliens du Magen David Adom (MDA) ont précisé que le policier blessé, âgé de 30 ans, avait été transporté à l'hôpital dans un "état de santé intermédiaire". L'assaillant a été tué par balles, a ajouté le MDA.

34.535 MORTS

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi un nouveau bilan de 34.535 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. En 24 heures, au moins 47 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77.704 blessés en plus de 200 jours de guerre.

PÉKIN

La Chine a annoncé ce mardi que le Hamas et le Fatah, deux groupes palestiniens qui se déchirent depuis de nombreuses années, ont mené des discussions à Pékin afin de parvenir à une "réconciliation intra-palestinienne". "Les deux parties ont pleinement exprimé leur volonté politique de parvenir à la réconciliation par le dialogue et la consultation, ont discuté de nombreuses questions spécifiques et ont réalisé des progrès", a indiqué Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.


Le Hamas, rival du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, s'est emparé du pouvoir en 2007 dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne mène depuis plus de six mois une offensive après l'attaque sans précédent du groupe islamiste en Israël.

AIDE HUMANITAIRE

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rend en Jordanie pour discuter des moyens d'accroître l'aide humanitaire à la bande de Gaza, et remercier discrètement le royaume pour son aide lors de l'attaque iranienne sans précédent contre Israël à la mi-avril. Il s'est envolé dans la matinée pour Amman après s'être entretenu avec les dirigeants des pays arabes du Golfe à Ryad, en Arabie saoudite, dans le cadre de sa septième tournée dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

UNE RÉPONSE ATTENDUE QUAND ?

Une source proche du mouvement a indiqué à l'AFP que la délégation du Hamas avait quitté l'Egypte pour Doha et qu'une réponse allait être donnée "aussi vite que possible". Au Caire, le site al-Qahera news, proche des services de renseignement égyptiens, a indiqué que, selon des "sources égyptiennes", la délégation du Hamas "reviendra avec une réponse écrite à la proposition de trêve". 

QUE CONTIENT LA PROPOSITION DE TRÊVE ?

La proposition de trêve d'Israël au Hamas comprend un "cessez-le-feu de 40 jours" ainsi que la "libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération" des otages israéliens détenus par le Hamas, a précisé le chef de la diplomatie britannique David Cameron, lui aussi à Ryad dans le cadre des négociations.


Depuis le début de la guerre, une seule trêve d'une semaine a été instaurée, à la fin novembre. Elle avait permis la libération de quelque 80 otages israéliens ou binationaux et d'une vingtaine d'étrangers, en échange de 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

BONJOUR

Bienvenue dans ce live consacré à la situation au Proche-Orient. Ce mardi, la réponse du Hamas à une offre de trêve de plusieurs semaines dans la bande de Gaza est toujours attendue. 


Après une réunion lundi au Caire avec des représentants de l'Egypte et du Qatar, pays médiateurs avec les Etats-Unis, une délégation du Hamas a quitté la capitale égyptienne pour Doha pour étudier une nouvelle offre de trêve, a indiqué à l'AFP une source proche du mouvement islamiste.

L'espoir est permis. Israël et le Hamas pourraient parvenir à une deuxième trêve dans la bande de Gaza associée à la libération d'otages, après bientôt sept mois de guerre. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi "espérer" une réponse favorable du Hamas à une proposition qu'il a qualifiée d'"extraordinairement généreuse de la part d'Israël". Le mouvement palestinien, lui, a indiqué qu'une délégation "reviendra" au Caire avec une "réponse" sur cette proposition et ce, "aussi vite que possible"

"Une offre très généreuse de cessez-le-feu de 40 jours, de libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération de ces otages" a été faite au Hamas, a dit lundi à Ryad le chef de la diplomatie britannique, David Cameron. Depuis le début de la guerre, une seule trêve d'une semaine a été instaurée fin novembre. Elle avait permis la libération de quelque 80 otages israéliens ou binationaux et d'une vingtaine d'étrangers, en majorité des travailleurs agricoles thaïlandais, en échange de 240 prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

L'Égypte a affirmé lundi avoir "bon espoir" dans une trêve, estimant que la proposition sur la table "tentait de faire preuve de modération". "Il est trop tôt pour parler d'une atmosphère positive dans les négociations", a déclaré à l'AFP Zaher Jabareen, un membre de l'équipe de négociateurs du Hamas. Ce dernier se trouve "dans une phase de consultations" avant de donner sa réponse, a-t-il ajouté, en réitérant ses exigences, à commencer par "un cessez-le-feu permanent" à Gaza, une hypothèse qu'Israël a toujours refusée.

Le Hamas réclame également "un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d'échange qui lève toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes", a-t-il dit. Selon des médias, le cabinet de guerre israélien avait dans un premier temps réclamé la libération de 40 otages retenus à Gaza, avant d'autoriser les négociateurs à abaisser ce nombre.


La rédaction de TF1info

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