Cyberattaques, bombardements... Les scénarios de la riposte israélienne contre l'Iran

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : F. de Juvigny, C. Cambier, G. Haurillon
Publié le 16 avril 2024 à 9h53

Source : JT 20h Semaine

Après l’attaque de l’Iran contre Israël, samedi dernier, l'État hébreu a promis de riposter.
Quelles pourraient être la nature et l’ampleur de la contre-attaque ?
Le 20H de TF1 s'est penché sur la question.

Deux jours après l'attaque iranienne de drones contre Israël, samedi 13 avril au soir, la vie semblait avoir repris à Tel Aviv, lundi. Mais les habitants de l'État hébreu s’interrogent : doivent-ils s'attendre à une réaction imminente d’Israël ? "Aucune idée. On ne sait pas, on attend la décision, de voir ce qu'il va se passer", confiait un homme face à la caméra du 20H de TF1, dans le reportage visible en tête de cet article.

Israël a promis de riposter

Du conseil de guerre israélien qui s'est à nouveau tenu lundi pendant trois heures, il n'a résulté que la promesse d’une riposte. "C'est une programmation dans le temps et toute opération aussi sophistiquée nécessite une préparation importante", souligne le géopolitologue Jean-Antoine Duprat.

Quelle pourrait donc être la nature de cette riposte ? Il pourrait, d'une part, s'agir de cyberattaques contre des sites sensibles iraniens. L'État hébreu pourrait aussi privilégier des frappes ciblées chez les alliés de Téhéran, comme le Hezbollah au Liban ; des sites militaires iraniens, voire des assassinats de responsables politiques et militaires en Iran ou ailleurs, comme cela s’est déjà fait.

En Israël, des voix s’élèvent pour frapper plus fort et s'en prendre aux installations nucléaires souterraines en Iran. Une option néanmoins impossible sans l’aide de bombes américaines. Mais les États-Unis ont déjà prévenu qu'ils ne prendraient pas part à ce type d'attaque. Car l’allié américain redoute un embrasement de la région. 

"S'il y a une attaque frontale contre l'Iran ou les intérêts iraniens, il y a d'abord le risque de se mettre à dos les Américains, ce qui serait très grave pour les Israéliens. Il y a aussi le risque de mettre en porte-à-faux les voisins, les pays arabes. Cela pourrait aussi être très grave", explique Elizabeth Sheppard Sellam, maitresse de conférence et directrice du programme Politiques et relations internationales à l'université de Tours.

Une guerre contre Israël ne serait pas non plus dans l'intérêt de l’Iran, déjà instable politiquement.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : F. de Juvigny, C. Cambier, G. Haurillon

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