Le 8 mai 2024, la flamme olympique arrivera sur le sol français pour une déambulation de 68 jours à travers la métropole et les territoires ultra-marins.À quatre mois de son entrée dans la rade de Marseille, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dévoilé, lundi 22 janvier, le dispositif pour la sécuriser durant son parcours.
Un relais de la flamme sous très haute sécurité. Le 8 mai 2024, à 12h45, la torche olympique entrera dans la rade de Marseille, connue autrefois sous le nom de Massalia, une colonie grecque fondée par des Phocéens vers 600 avant J.-C. Ce jour-là, et jusqu'au 26 juillet 2024, date de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, le flambeau va sillonner l'Hexagone et les Outre-mer pour 68 jours de festivités, à travers 64 territoires. Un moment de communion durant lequel il sera surveillé de très près.
Tout au long de son parcours, ce symbole qui véhicule un idéal de paix et d'unité sera protégé par "une centaine de policiers et gendarmes", dont le GIGN, qui se trouvera "tout le temps" "à proximité", a dévoilé, lundi 22 janvier, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors d'un point presse spécifique sur les grands axes de sécurisation des relais olympiques et paralympiques. Au sein de ce cordon, "18 policiers et gendarmes en civil" assureront la "protection rapprochée" du relayeur.
Une unité de force mobile, soit environ 100 agents, placés à l'avant et à l'arrière du convoi, sera aussi chargée de lutter contre "toute forme de désordre public", a précisé le locataire de la place Beauvau, citant d'éventuels "sit-in". Le principal risque de perturbation émane de collectifs "environnementalistes d'ultra-gauche", selon Gérald Darmanin qui a cité "Saccage 2024", "Dernière Rénovation" et "Les Soulèvements de la Terre". "À ce stade, il n'y a pas de velléités de l'ultra droite", a-t-il encore dit.
12.000 relayeurs et bénévoles passés au crible
Le relais doit traverser "100 sites emblématiques", "plus de 400 villes" et 5 territoires ultra-marins. "65 villes étapes clôtureront chaque jour l'étape", a détaillé le ministère dans un dossier de presse. Les territoires sont censés débourser 150.000 euros (hors taxes) pour voir passer la flamme. La sécurisation du parcours coûtera 1 million d'euros au ministère de l'Intérieur, a révélé Gérald Darmanin. Pour l'arrivée de la flamme à Marseille, où 150.000 personnes sont attendues, 5000 policiers et gendarmes seront mobilisés. Pour le parcours à Paris, les 14 et 15 juillet, 1600 policiers et gendarmes auront la charge de le sécuriser.
Un total de 12.000 relayeurs et bénévoles gravitant autour du relais ont été criblés, c'est-à-dire soumis à une enquête administrative, avec 13 avis négatifs émis, 10 pour des faits de nature judiciaire et 3 sur avis des services de renseignement.