La flamme olympique, à bord du Belem, a dépassé la Corse ce dimanche, et se dirige désormais vers Marseille.La cité phocéenne n'a plus que deux jours pour se préparer avant d'accueillir une foule de 150.000 personnes sur le Vieux-Port.
Marseille déroule le tapis rouge. Mercredi, le Belem accostera le long d'un ponton. Le premier porteur de la flamme olympique s'élancera sur ce qui est en réalité une piste d'athlétisme flottante. Le Vieux-Port est en pleine ébullition pour construire la scène géante où aura lieu un concert. Il faut aussi aménager l'accueil des 150.000 personnes attendues pour l'événement, et organiser la sécurité. Quelque 6000 agents des forces de l'ordre seront mobilisés à terre comme en mer.
"Une petite touche d'émotion personnelle"
Mathieu, propriétaire d'une barquette traditionnelle, en sait quelque chose. À partir de ce lundi, sortir en mer sera difficile. Avant l'agitation des inspections des démineurs, c'est le moment de profiter d'un après-midi oisif et rêver, pourquoi pas, aux fameux trois-mâts. Pour Mathieu, l'arrivée du Belem revêt une dimension très personnelle. "C'est le premier bateau sur lequel je suis monté dans ma vie dans le port de Saint-Malo. J'avais à peine 10 ans à l'époque. Donc il y a cette petite touche d'émotion personnelle en plus", se souvient-il.
Encore 200.000 mille marins, deux jours et demi de navigation sur une mer parfois hostile, dernier moment d'une aventure folle pour mener la flamme d’Athènes jusqu'à Marseille. Le Belem était-il prédestiné à jouer ce rôle ? Il est, en tout cas, né en 1896, la même année que les Jeux olympiques de l'ère moderne.