VIDÉO - Dernier grand voilier français, le Belem va devenir le premier au monde à transporter la flamme olympique

par Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Pauline Lefrançois, Sylvain Fargeot
Publié le 13 mars 2024 à 17h05

Source : JT 20h Semaine

Le Belem, l'un des plus beaux voiliers du monde, fera bientôt la une de l'actualité.
Le trois-mâts va transporter la flamme olympique depuis le Pirée, près d'Athènes, jusqu'à Marseille.
Une équipe de TF1 est montée à bord et vous montre les coulisses de sa préparation.

C'est un fameux trois-mâts, comme dans la chanson. Le dernier trois-mâts français qui, en 128 ans d’existence, a pris part aux plus grands rassemblements nautiques dans le monde, dont le jubilé de diamant de la Reine d’Angleterre en 2012. Pourtant, le Belem, fleuron de la marine tricolore devant son nom à une ville brésilienne, s’apprête à vivre cette année l’événement de toute sa vie : du 27 avril au 8 mai 2024, il deviendra le premier navire de l’histoire des JO à porter la flamme olympique. Son odyssée de 2.000 km débutera dans le port du Pirée, près d'Athènes, pour se terminer à Marseille, en passant par Olympie, la Sicile et ses volcans, le détroit de Messine, les bouches de Bonifacio…

En attendant, le bateau s’est arrêté à Toulon, pour se refaire une beauté. Et organiser les derniers préparatifs de la traversée. À son bord, forcément, la pression monte. "Là, on vient d’enlever toutes les taches de rouille, de mettre de l’antirouille gris, et maintenant, on est en train de repeindre. On va mettre deux couches de blanc, pour parfaire le chantier. C’est fabuleux de le voir se transformer, pour être magnifique", explique à TF1, dans le reportage du 20H visible en tête de cet article, Sergio Lombardi, matelot gabier instructeur sur le Belem depuis vingt ans, et dont les yeux brillent d’impatience, voire d’excitation.

Le compte à rebours est lancé. Les seize marins constituant l'équipage n’ont plus que quelques jours pour réviser toutes les machines. Et faire briller le voilier de mille feux. "Avec la flamme olympique, il y aura pas mal de visibilité pour le navire. On essaye toujours de s’appliquer quand on fait l’entretien, mais là, c’est sûr que du coup, on le rend particulièrement beau", rigole Claire, matelote, entre deux coups de pinceaux pour revernir la tortue, un coffre en teck placé au poste de navigation. "Il faut en prendre soin et être très minutieux dans notre travail. Cet habitacle protège le mécanisme de la barre, qui est centenaire", précise Jean-Baptiste Léost, le bosco (maître d’équipage), qui s’affaire à ses côtés.

Non loin de là, le trajet de la traversée est revu mètre par mètre par les deux lieutenants, qui n’ont de cesse, avec leurs compas, de remettre leurs cartes à jour, pendant que le chef mécanicien, Yannick Arzur, veille à ce que "le navire ne puisse pas tomber en panne au milieu de la Méditerranée", parce qu’"il ne faut pas que le retour de la flamme soit décalé ou reporté". Le capitaine et la responsable de la fondation Belem, eux, cherchent encore le meilleur endroit pour placer la flamme. Une certitude : elle voyagera "dans une petite lanterne" pour éviter qu’elle ne s’éteigne, ou qu’elle embrase le vénérable bateau, tout en bois. 

"Je ne vous cache pas que, quand on voit l’état du navire, il y a encore plein de choses à faire ! Mais tout est sous contrôle, assure Christelle de Larauze, déléguée générale de la fondation Belem. Cette flamme olympique n’a jamais pris la mer. Donc ça va donner un surplus d’émotion à l’arrivée à Marseille." Il est d’ailleurs prévu que le Belem fasse alors le tour de la rade, entouré d’autres bateaux, avant d’amarrer dans le Vieux-Port, puis de déposer le porteur de la flamme sur un ponton flottant de 100 mètres installé pour l'occasion, peint aux couleurs d’une piste d’athlétisme, et qui fera face à la Canebière. La fin d’un périple légendaire, pour une embarcation initialement vouée au seul transport de fèves de cacao à la fin du XIXe siècle. Le début de celui de la torche emblématique sur la terre ferme française, jusqu’à Paris le 26 juillet, date de la cérémonie d’ouverture.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Pauline Lefrançois, Sylvain Fargeot

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